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Anciennes Communautés Religieuses.

Les communautés religieuses à Orléans

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Le petit Ambert
  • Le petit Ambert

Les Célestins d'Ambert, dont le prieuré était installé dans la forêt sur la commune de Chanteau, possédaient à Orléans une maison de refuge, le petit Ambert (26,ter rue de la Poterne), acquise en 1363. En 1779, à la suppression du prieuré, cette maison fut vendue. Les Petites-Sœurs-des Pauvres l'occupèrent de 1855 à 1870. La maison sera démolie en 1973.

  • Les Augustins

Les Révérends Pères Augustins furent reçus à Orléans vers l'an 1280. Ils s'installent au sud de la Loire, près du pont des Tourelles. Leur chapelle prend le nom de « Notre-Dame-des-Aides ». A diverses reprises, le couvent est détruit : par les inondations du fleuve, par les Orléanais, lors du siège de 1428. Reconstruit par la suite, il est démoli de nouveau en 1562, par les Huguenots puis par les Ligueurs. En 1613, Louis XIII fait reconstruire le monastère, un peu plus au sud (près de la place de la Bascule). A la Révolution, au départ des Augustins, la propriété est vendue en 1791. Une raffinerie puis une tuilerie-briqueterie s’y installent.

  • L'Aumône Saint-Paul ou des filles

Destinée à héberger les pauvres femmes et filles de la ville d'Orléans, c'était une maison de refuge antérieure au 13ème siècle, située dans le quartier de Saint-Paul. Lorsqu'au 14ème siècle Orléans s'agrandit vers l'ouest, Notre-Dame-de-Saint-Paul s’installe au Vieux-Marché, pour reconstruire cet Hospice. En 1555, elle prit le nom d'Aumône des Filles, accueillant les pauvres filles et femmes. En 1675, cette institution fut réunie à l'Hôpital Général d'Orléans. Puis une caserne de gendarmerie et un magasin de farine en utilisèrent les locaux. Ceux-ci disparurent lors des bombardements d'Orléans en juin 1940.

  • L'Aumône Saint-Pouair ou des garçons

L'Aumône Saint-Pouair (c'est-à-dire de Saint-Paterne) était située à l'intersection des rues Bannier et de la Bretonnerie. Elle fut fondée en 1298, par la Confrérie des maîtres écrivains d'Orléans, afin d'accueillir les pauvres et indigents. Détruite en 1428, lors de l'invasion anglaise, elle fut reconstruite en 1437. En 1555, elle prit le nom d'Aumône des Garçons, recevant les pauvres et les jeunes garçons natifs d'Orléans. Ces derniers y étaient logés, nourris et entretenus. On les initiait à différents métiers et on les plaçait chez des maîtres-artisans. En 1613, Fougeu d'Escures fit rebâtir la chapelle de l'Aumône qui avait été dévastée par les Huguenots. A la création de l'Hôpital Général, en 1675, l'Aumône Saint-Pouair fut supprimée et les locaux vendus à l'Hôtel-Dieu d'Orléans.

  • Le Bon-Pasteur

En septembre 1703, le cardinal de Coislin, évêque d'Orléans, obtint du roi l’autorisation d'établir la communauté du Bon-Pasteur, destinée à accueillir les pauvres filles repenties. Cet asile (A l'angle de la rue de la Bretonnerie et la rue des Récolletssubsista jusqu'à la Révolution. Il se réfugia sous l'Empire, au sud de la cathédrale et en 1824, au n° 14 de la rue Sainte-Anne. En 1807, la ville d'Orléans y installa la bibliothèque municipale, ainsi que les écoles gratuites de dessin et d'architecture. En 1914, la bibliothèque fut transférée rue Dupanloup puis les locaux et la chapelle furent démolis pour faire place au bâtiment de l'Etat-Major du 5ème corps d'armée (surnommé à l'époque le fromage blanc).

  • Le Calvaire

La Congrégation des Bénédictines de Notre-Dame- du-Calvaire est née à Poitiers en 1617. En 1638, dix religieuses de Paris viennent à Orléans et sont logées provisoirement impasse des Barbacanes, à l'ouest de la cathédrale.  En 1640, elles s'installent 1, rue Porte Madeleine. Leur église construite en 1683 (Notre-Dame-de-Compassion) disparait en 1841, lors de la construction du nouvel Hôtel Dieu. A la Révolution, les religieuses quittent le monastère en 1792 et, discrètement, se réfugient au 1, de la rue de la Fauconnerie. Les locaux sont alors utilisés comme magasin des subsistances militaires. En 1806, les Dames du Calvaire viennent habiter au fond de l'impasse Sainte-Colombe, au sud de la cathédrale. En 1834 elles bâtissent une chapelle sur l'emplacement approximatif de l'ancienne église Sainte-Colombe (disparue en 1962). Le Rectorat de l'Académie d'Orléans-Tours occupe aujourd'hui l'emplacement du monastère de Sainte-Colombe.

  • Les Capucins

Les Capucins vinrent à Orléans, à la demande d'Henri Ill, en 1578. Catherine de Médicis leur fit don, au sud de la Loire des Jardins du duc d'Orléans, où ils construisirent un couvent et une chapelle, consacrée en 1583. La chapelle, dévastée par les inondations de la Loire, sera reconstruite en 1603, sous le nom de la Visitation de Notre-Dame ou Notre-Dame de Bon Secours. A la Révolution, malgré l'intervention, en leur faveur, des habitants du Portereau, les Capucins durent se disperser en 1792. Devenu bien national, le couvent fut vendu en 1792 et en 1794 s'y installa une manufacture de faïence et de porcelaine. En 1877 la chapelle fut démolie et les Capucins devinrent maison de campagne du Petit Séminaire de Sainte-Croix jusqu'en 1906. En 1913, la commune de Saint-Jean-le-Blanc ouvre une école de filles, puis une école de plein-air.

  • L'Ordre du Carmel

Le Carmel ou ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel, est issu d'ermites vivant dès 1155 sur le mont Carmel (Israël). L'Ordre vint en France en 1254. La branche féminine (Carmélites) fut créée en 1453. Ce fut après la réforme de Sainte-Thérèse (1562-1568), que l'Ordre acquit son plus grand rayonnement : "Carmes chaussés" qui suivent la règle mitigée et "Carmes déchaussés" qui suivent la règle réformée, la plus stricte.

  • Les grands Carmes

Les grands Carmes vinrent à Orléans vers l'an 1265 et s'établirent sur l'emplacement occupé de nos jours par l’ancien l'Hôpital Général. Ce couvent fut détruit par les Anglais en 1358. Ils construisirent alors un nouveau couvent, rue des Carmes, détruit à son tour par les Orléanais en 1428, lors du Siège. Les Carmes édifièrent ensuite un monastère plus vaste. Leur église, fut démolie, ainsi que le couvent, en 1562, par les Huguenots. Dès 1570, avec l'aide de Charles IX, ils se remirent à l'œuvre et reconstruisirent un nouvel établissement. L'église sera achevée en 1604. Avec la Révolution, les Carmes quittèrent Orléans en 1790. Le couvent, mis en vente fut acheté par l'architecte Lebrun qui le démolit et construisit sur son emplacement un vaste immeuble en bordure de la rue des Carmes.

 

  • Les Carmes déchaussés ou petits Carmes

Les petits Carmes, arrivés à Orléans en 1646, s'installent d'abord au 20, rue du Bourdon Blanc et y ouvrent une chapelle en 1647. En 1649, ils vont habiter rue de Bourgogne, près de l'église de Saint-Pierre-Empont.  En 1654 ils s'établissent au 7, rue du Puits de Linières, se contentant alors d'une modeste chapelle. Ce n'est qu'en 1703 qu'ils construisent une église. Avec la Révolution, ils quittent le monastère en 1791. Peu après l'église est détruite et le couvent accueille momentanément une manufacture de bonnets façon Tunis.

  • Les Carmélites

Les Carmélites arrivent à Orléans en 1617 et logent provisoirement près de l'église Saint-Pierre-Ensentelée (Saint-Pierre-du-Martroi). Elles achètent aux Jacobins un terrain situé au nord de leur couvent (actuelle place Halmagrand) et y construisent leur monastère (entrée : rue des Anglaises, entre les n° 10 et 10 bis). Elles s'y installent en 1622 et en 1658 y érigent une chapelle qui n'est achevée qu'en 1685. Avec la Révolution elles quittent leur couvent en 1792. Devenu bien national, celui-ci est vendu et l'église devient fabrique de pipes, manège, puis local de la loge maçonnique de l'Union parfaite. Le couvent, joint à celui des Jacobins, est transformé en caserne (caserne Duportail) jusqu'au 20ème siècle. L'église n'existait plus en 1831. Les Carmélites achètent en 1805 le couvent des petits Carmes (7, rue du Puits-de-Linières). Leur chapelle, dont la première pierre est posée le 19 mai 1828 est consacrée le 29 mai 1830. En 1939, le Carmel quitte Orléans. L'ancien couvent d'Orléans, après avoir accueilli, en 1940, des familles sinistrées, est démoli en 1972-1973, pour faire place au Foyer Isabelle-Romée.

 

  • Les Chartreux

Un Hôtel Saint-Ladre, signalé dès 1112, existait à Orléans aux numéros 74 à 80 bis du Faubourg Bannier. Il accueillait les lépreux de la ville d'Orléans et dépendait du Chapitre de Sainte-Croix. Cette léproserie, ruinée lors des guerres anglaises et en 1562, était, au 17ème siècle totalement délabrée. Louis XIII permit aux Chartreux de Paris de s'y installer. Arrivés à Orléans en 1624, ils entreprirent la construction de leur couvent. La première pierre posée en 1635, on aménagea quelques cellules, le petit cloître et la chapelle Saint-Clair situés en bordure de la route de Paris. Vers 1650 on commença à édifier l'église et le grand cloître. Le tout ne fut achevé que vers 1785-1788. La Révolution survint et les Chartreux quittèrent Orléans en 1790. En 1791, la Chartreuse était vendue. En 1851, les Dames du Sacré-Cœur y ouvrirent un pensionnat mais, celles-ci quittèrent Orléans en 1903. En 1904, la Chartreuse fut démolie et les rues Pasteur et Ladureau tracées sur son emplacement.

  • Saint-Lazare-du-Martroi-aux-Corps – Cimetière Sainte-Croix (Campo Santo)

Cette chapelle existait dès 1178. Elle fut donnée à la confrérie des chapelains de Sainte-Croix. Détruite, en 1358, par les Orléanais à la venue des bandes de l'Anglais Robert Knolles (et probablement en 1428), les chapelains de Sainte-Croix, qui se groupaient, depuis lors, dans la cathédrale, s'installèrent en 1451 dans la chapelle de Saint-Vrain. Vers 1474, une nouvelle chapelle Saint-Lazare fut édifiée, qu'ils occuperont en 1478. Celle-ci fut démolie, en 1562, par les Huguenots et réédifiée peu après. En 1776, dès l'apparition de l'édit royal supprimant les cimetières situés à l'intérieur des villes, l'évêque d'Orléans, cette même année, décida la suppression de Saint-Lazare. Dès 1781, la chapelle disparut. Les chapelles de Notre-Dame et de Saint-Lazare étaient situées en bordure de la rue Dupanloup.

 

  • Notre-Dame et Saint-Vrain alias Sainte-Anne – Cimetière Sainte-Croix (Campo Santo)

C'était la chapelle du cimetière. En 1266, l'évêque, Robert de Courtenay, en pose les fondements et la confrérie des Ecrivains se charge de l'édifice. En 1297- 1299, un acte de l'évêque Ferry de Lorraine signale que le nom de Saint-Vrain fut ajouté à celui de Notre-Dame, pour désigner la chapelle. Elle est détruite par les Orléanais lors des invasions Anglaises en 1358 et 1428. En 1474, époque où l'on commence la construction des arcades du cimetière, elle est reconstruite sur un autre emplacement (en bordure de la rue Dupanloup) A la fin du 15ème siècle, elle est cédée à la confrérie des menuisiers et prend le nom de Sainte-Anne. Ruinée en 1562 par les Huguenots, elle est réédifiée en 1569. En 1786, le cimetière est supprimé et la chapelle démolie en 1788. Sur son emplacement fut construit peu après le Bureau de bienfaisance, œuvre du docteur Antoine Petit, remplacé en 1969 par l'école des Beaux-Arts.

  • L'Hôpital général

L'Hôpital Général fut construit en 1675, rue Porte-Madeleine, sur l'emplacement de l'ancien Arsenal. On édifia à ce moment une chapelle provisoire et, en 1702, l'architecte Jacques-Jules Gabriel établit les plans d'une chapelle plus vaste dédiée à Saint-Charles-Borromée. Elle ne fut achevée qu'un siècle et demi plus tard et Mgr Dupanloup en fit la bénédiction en 1864. La chapelle est classée comme monument historique en 1931.

 

  • L'Hôpital Saint-Antoine du Pont d'Orléans

La chapelle et l'hôpital Saint-Antoine (qui accueillait voyageurs et pèlerins pour une nuit) étaient situés au milieu de l'ancien pont du 12ème siècle, sur un îlot de la Loire, la chapelle à l'est sur la motte Saint-Antoine et l'hôpital à l'ouest sur la motte des Poissonniers. La chapelle et l'hospice existaient très probablement dès le 12ème siècle. La voûte de cette chapelle était supportée par des colonnes et couronnée d'un campanile de pierre avec sa cloche qui sera très endommagée, en 1428, au cours du siège d'Orléans, elle fut rebâtie par Louis XII, ainsi que l'hôpital, en 1507. Ruinée encore par les Huguenots en 1562, elle ne fut restaurée que vers 1626. Le tout disparut au milieu du 18ème siècle, aussitôt après la construction du Pont Royal.

 

  • L'Hospice des aveugles ou Saint-Mathurin

En 1259, Saint-Louis, de passage à Orléans, fait construire au nord de l'enceinte (59, rue Bannier) une église dédiée à saint Mathurin, avec un hospice réservé aux pauvres aveugles. Détruit lors du siège d'Orléans en 1428, puis rebâti, Saint-Mathurin est réuni administrativement à l'Aumône générale d'Orléans en 1560. La chapelle, ruinée par les Huguenots en 1567, est réédifiée par la suite.

  • Les Jacobins

Les Jacobins (nom donné aux Dominicains dont la maison-mère était située rue Saint-Jacques à Paris) sont venus à Orléans en 1218 ou 1219. A ce moment, l'évêque Philippe de Jouy leur donna l'église Saint-Germain-des-Fossés située au nord des fortifications. On installa chez eux les Ecoles de Théologie et de Droit jusqu'en 1337. Durant les guerres anglaises, le couvent fut détruit par les Orléanais en 1358, rétabli en 1389 et démoli de nouveau en 1428. Reconstruit peu après, il fut ruiné, en 1562 et 1567, par les Huguenots. Jacques Alleaume, bourgeois d'Orléans le fit rebâtir en 1575. Dans l'église des Jacobins se trouvait la chapelle de Notre-Dame de Pitié, fondée en 1473, siège de la confrérie des Marchands fréquentant la rivière de Loire. Avec la Révolution, les Jacobins quittèrent Orléans en 1791. Devenu bien national, le couvent acheté par la ville d'Orléans fut transformé en caserne (Caserne Duportail). Les bâtiments, cédés par l'Etat à la ville d'Orléans en 1912, disparurent, ainsi que la chapelle, en 1927 pour faire place au quartier appelé alors Les Champs-Elysées.

 

  • La Madeleine

Dans le faubourg Madeleine, se trouvait, au 11ème siècle, une église Sainte-Marie-Madeleine. En 1113, l'évêque Jean II la concéda au bienheureux Robert d'Arbrissel, qui y installa un prieuré dépendant de l'abbaye de Fontevrault. Le monastère et l'église, démolis par les Orléanais lors des invasions anglaises en 1428, reconstruits en 1466, furent de nouveau ruinés en 1562 par les Huguenots, puis restaurés en 1600 par Fougeu d'Escures. A la Révolution, les religieuses quittèrent Orléans en 1792. Le monastère fut vendu et démoli, ainsi que l'église, en 1799. A la Madeleine était joint un prieuré Saint-Jean-l'Evangéliste, avec sa chapelle, construit au 12ème siècle et détruit en 1562. C’était une communauté d'hommes dépendant du monastère de femmes.

 

Le 26 avril 1612, les Minimes obtiennent de la ville d'Orléans le terrain des Buttes des arbalétriers et des arquebusiers, situé rue d'Illiers, et s'y installent en 1613. La première pierre du monastère est posée en 1615 et, en 1626 l'évêque, Mgr de l'Aubespine, bénit la nouvelle chapelle. En 1788 la communauté loue les locaux à la municipalité puis les religieux quittent les Minimes et s'installent, jusqu'en 1790, rue des Pastoureaux. Pendant la Révolution, le couvent devient maison d'arrêt puis il est vendu et on y établit en 1801 une filature de coton, puis une fabrique de couvertures. Vers 1830, l'église devient le local de la Bourse de commerce. En 1842 un pensionnat de garçons prend possession des locaux. En 1860 s'y installe le petit séminaire de Sainte-Croix qui, en 1906, quitte les Minimes pour se réfugier peu après rue du Colombier. Après avoir servi de caserne, les locaux sont utilisés par le service des Archives du Département du Loiret. Après les bombardements de juin 1940, la chapelle est reconstruite. Le cloître des Minimes est situé Passage du chanoine Chenesseau.

 

  • L'Oratoire

En 1615, l'évêque Gabriel de l'Aubespine autorisait les Vénérables Prêtres de la Compagnie de l'Oratoire de Jésus à venir s'installer à Orléans. Ces derniers avaient pris possession d'un terrain appelé le Grand Jardin et situé rue de la Bretonnerie, sur l'emplacement occupé de nos jours par l'aile est du Palais de Justice. Ce fut Raoul Fournier, docteur régent de l'Université, qui fit construire leur maison et leur église. Celle-ci fut achevée vers 1620 et édifiée selon dans le style grec, sur le modèle de l'église de l'Oratoire de Paris, elle était surmontée d'un dôme. A Orléans, le rôle des Oratoriens resta modeste. A la Révolution, ils quittèrent Orléans en 1792. Leur couvent converti d'abord en magasin de fourrage, devint le siège de la Gendarmerie. L'église disparut en 1820, lors de la construction du Palais de Justice.

 

  • Les Récollets, anciennement les Cordeliers

Les Cordeliers ou frères mineurs, vinrent Orléans vers l'an 1240. Ils s’installèrent dans la chapelle Saint-Chéron à l’angle de la rue de la Bretonnerie et de la rue des Récollets. Là ils construisirent le couvent, démoli par les Orléanais, lors du siège 1428. Il fut réédifié en 1456. En 1567, l'église est de nouveau détruite par les Huguenots qui transformèrent le couvent en arsenal. En 1611, les Cordeliers étai tombés dans un tel relâchement que les Récollets, en vertu des Lettres patentes qu'ils avaient obtenues auparavant du roi Henri IV, prirent possession du monastère de ces religieux. En 1636, grâce au duc d'Orléans, l'église et le couvent étaient reconstruits. En 1727, une nouvelle église fut bâtie. Avec la Révolution, les bâtiments furent vendus en 1792 ; une manufacture de draps s'y installa en 1811. Le tout disparut par la suite. Sur l'emplacement des Récollets on édifia au début 19ème siècle les hôtels des  1, bis et 3, de la rue de Bretonnerie.

 

  • Saint-Loup-lez-Orléans

Au début du 13ème siècle, à l'entrée du faubourg Bannier (n° 26) existait une petite communauté, les Filles-Dieu ou religieuses de la Calle. En 1249, l’évêque Guillaume de Bucy leur fit don de l’église paroissiale de Saint Loup-lez-Orléans où elles vinrent s'installer. C'était là, selon la tradition, qu'était né Saint-Loup, évêque de Sens (de 609 à 623). En 1428, le prieuré transformé en forteresse par les Anglais fut assiégé par Jeanne d'Arc le 4 mai 1429. Il sera reconstruit et les religieuses s'y réinstallèrent en 1448. Dévasté par les Huguenots en 1562, il fut réédifié avec une église plus vaste en 1580. La paroisse fut alors supprimée. Le prieuré fut érigé en abbaye en 1639. Vers 1719, de nouveaux bâtiments furent construits. Avec la Révolution, les Bénédictines quittèrent Saint Loup en 1792. L’abbaye fut vendue et devient propriété particulière.

  • Le Petit Saint-Loup

En 1655, les religieuses firent construire une maison et une chapelle (à l'angle des rues du Petit Saint-Loup et de Saint-Euverte) où elles établirent leur noviciat, mais en 1685, elles abandonnèrent la maison, louée à des particuliers. En 1792, devenu bien national, le Petit Saint-Loup fut vendu et devint salle de bal et de réunions. La maison du 11, de la rue Saint- Euverte est construite sur son emplacement.

 

  • Le grand Séminaire

Mgr de Coislin voulant doter son diocèse d'un séminaire, obtient de Louis XIV des Lettres patentes données à Saint-Germain-en-Laye en 1667, par lesquelles le roi décrète la suppression du chapitre de Saint-Avit et l'union de ses biens au nouvel établissement. Celui-ci ouvre ses portes en 1670. Les locaux sont construits de 1708 à 1710 et, en 1720, le bâtiment des philosophes (en bordure de la rue du Bourdon-Blanc). La direction du séminaire est confiée, en 1707, à la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. A la Révolution ceux-ci sont remplacés, jusqu'en 1793, par des prêtres assermentés. En 1805, Mgr Bernier ouvre un grand séminaire dans l'ancienne maison du doyen, appelée le petit évêché (rue Robert-de-Courtenay). En 1824, Mgr de Beauregard reprend possession des anciens locaux de la rue Dupanloup.

Le 17 décembre 1906, en application de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, les séminaristes quittent l'établissement et se réfugient, de 1907 à 1909, 1, rue Pasteur, dans les restes de l'ancienne Chartreuse. En 1909, le séminaire s'installe dans l'ancien couvent des Ursulines, au n° 1 du cloître Saint-Aignan.

  • Les petits séminaires

Mgr de Coislin avait installé, en 1687, un petit séminaire diocésain à Meung-sur-Loire. Celui-ci subsista jusqu'en 1793. En 1804, grâce aux largesses de l'abbé Mérault, son fondateur et premier supérieur, le petit séminaire d'Orléans est établi au chevet de la cathédrale, (rue Robert-de-Courtenay). Dès 1805 et jusqu'en 1829, il accueille dans ses locaux, le grand séminaire, grâce à l'acquisition de maisons voisines dans la rue Saint-Etienne.

En 1846, Mgr Fayet transfère son petit séminaire à La Chapelle-Saint-Mesmin où il se maintient jusqu'en 1906.

Le petit séminaire de Sainte-Croix fut fondé par Mgr Dupanloup, en 1851 dans les anciens communs de l'évêché (entrée rue du Bourdon-Blanc). En 1860 il est installé rue d'Illiers, dans l'ancien couvent des Minimes.

En 1906, les élèves doivent quitter les locaux des Minimes, devenus bien de l'Etat. Ils se réfugient momentanément au no 12 de la rue du Grenier-à-Sel et se fixent, peu après, au 19, rue du Colombier.

En 1947, le Collège Sainte-Croix ouvre ses portes au n° 75, bis du Faubourg-Bannier dans l'ancien monastère de la Visitation.

 

  • Les Ursulines

A la demande de Mgr de l' Aubespine, les Dames Ursulines de Poitiers envoyèrent à Orléans six religieuses et une sœur pour former un établissement rue de la Bretonnerie, sur l'emplacement occupé aujourd'hui par l'aile occidentale du Palais de Justice. Elles y ouvrirent bientôt un pensionnat de jeunes filles. Elles commencèrent en 1675 la construction d'un vaste monastère et d'une chapelle, le tout terminé cinq ans après. Cette nombreuse communauté fonda à son tour les couvents de Blois (1624), de Beaugency (1629), d'Issoudun (1630) et à Orléans, au sud de la Loire, celui de Saint-Charles en 1656. Avec la Révolution, elles furent expulsées de leur couvent en 1792. Celui-ci devint désormais la Prison d'Orléans qui subsista jusqu'en 1896, date de son transfert rue Emile-Zola. Quant aux Ursulines, réfugiées dès juillet 1792 à Orléans et dans sa banlieue, elles s'installèrent en 1810 au n° 1 du cloître Saint-Aignan (qui allait devenir le grand séminaire en 1909 puis les services de l'évêché en 1980) où elles ouvrirent un pensionnat. Exilées en 1906, elles allèrent alors habiter au 11, de la rue Saint-Euverte (ancien" Petit Saint-Loup) et en 1924 se fixèrent au n° 1 de la rue Pasteur, dans les anciennes dépendances des Chartreux. Mais les bombardements de mai 1944 ayant anéanti cette maison, elles durent quitter définitivement Orléans où elles avaient résidé plus de trois siècles.

 

  • Les Ursulines de Saint-Charles

Le 22 mai 1655, l'abbé Meunier, vicaire général et supérieur des Ursulines, fait l'achat au sud de la Loire de la propriété du "Bourniquet" (rue de la Brèche) où l'évêque, Mgr Delbène, installe provisoirement le 22 août 1656, une nouvelle communauté. La propriété voisine, "le Clos de Guigny" ayant été achetée en 1655, la première pierre du nouveau monastère y est posée en 1660. Les religieuses s'y installent dès la bénédiction des locaux le 13 juin 1666 et peu après la chapelle placée sous la protection de Saint-Charles est bénite à son tour le 1er août 1666. En 1689 tous les travaux sont terminés. Cependant, au 18ème siècle, la Communauté de Saint-Charles est devenue janséniste et résiste à l'évêque. En juin 1721, Mgr Fleuriau d'Armenonville lui refuse toute réception des sacrements. En 1722-1723, il supprime le Pensionnat, et en 1770, Mgr Jarente de la Bruyère décrète la suppression du monastère, approuvé par le roi. En 1770, l'Intendant d'Orléans achète le couvent et l'ancien monastère devient une maison de force, une prison, appelée Hôpital royal de Saint-Charles. En 1814-1815, on y installe une caserne. En 1977, les anciens locaux sont détruits et en 1980, des travaux sont faits pour la construction de la Caisse d'allocations familiales.

 

  • La Visitation

Dès 1619, lors d'une visite de Saint-François de Sales à Orléans, le projet de la venue des Visitandines à Orléans est envisagé. Avec l'accord de l'évêque Mgr de l'Aubespine, le 6 septembre 1620, des religieuses venues de Paris s'installent provisoirement dans une maison voisine de la porte Saint-Jean. En 1621, elles achètent rue Bannier une maison et un jardin voisins de la chapelle Saint-Mathurin et viennent y résider en 1622. Dès 1628, elles bâtissent leur monastère et, en 1652, sur l'emplacement de la chapelle Saint-Mathurin, dont elles avaient fait l'achat le 24 mars 1630, elles commencent la construction d'une église dédiée à Saint-Joseph, qui sera terminée en 1655.

Avec la Révolution, la communauté quitte le monastère en 1792, et discrètement se réfugie à Orléans. En 1797, elle réside dans le cul-de-sac de l'Epervier, proche de Sainte-Croix. En 1799, rue Croix-de-Malte, et de 1804 à 1838, rue Saint-Euverte. En 1838, les Visitandines s'installent au 75, bis du faubourg Bannier, dans des locaux ayant appartenu à l'ancienne Chartreuse. Une première chapelle construite en 1843 est réédifiée en 1860.

Après la guerre de 1870, les religieuses décident la construction d'un nouveau monastère dont la première pierre est posée par Mgr Dupanloup le 6 mai 1875. En 1947, les Visitandines quittent Orléans et se fixent à la Bretauche, commune de Chécy (près du pont de Boigny). Enfin en 1980 elles quittent notre région pour s'établir à Caen.

Les Augustin
Le Bon-Pasteur
Le Calvaire
Les Capucins
L'Ordre du Carmel
Les Carmélites
Les Chartreux
Saint-Lazare-du-Martroi
Notre-Dame et Saint-Vrain
L'Hôpital général
L'Hôpital Saint-Antoine
Les Jacobins
La Madeleine
Les Minimes
L'Oratoire
Les Récollets
Saint-Loup-lez-Orléans
Les séminaires
Les Ursulines
La Visitation
L'Aumône des filles
L'Aumône Saint-Pouair
Saint-Mathurin
Carte
Légende plan de 1700 d'Orléans
Plan de 1700 d'Orléans
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