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Saint-Barthélemy à Orléans, les origines

les commerces d'Orléans

Année(s) : 

1517

Evènements à Orléans

Origines de la Saint-Barthélemy à Orléans.

La Réforme protestante amorcée en 1517 par Martin Luther est un mouvement de transformation du christianisme catholique qui se donne pour finalité de revenir aux sources et à la forme première du christianisme. Cette nouvelle église ne conserve que deux des sept sacrements, le baptême et la communion. Elle accepte le mariage des prêtres, rejette le culte des saints et de la vierge, et donne beaucoup d'importance à la connaissance de la Bible. Enfin et surtout, elle dénonce la corruption et les abus de l’église et de ses représentants.


Les protestants sont également appelés : Luthérien, Huguenots, réformés, religionnaires, les Anciens de l'Eglise…

Le début : La réforme séduit toutes les classes

Les premiers humanistes et universitaires Orléanais seront séduits par cette réforme (Anne du Bourg, Thédore de Bèze et Jean Calvin qui sera l’un des acteurs majeurs de cette réforme). Après les universitaires, la réforme gagne les milieux lettrés : Certains ecclésiastiques, médecins, libraires… puis les classes populaires et enfin la noblesse et les grandes familles (peut-être par opposition au pouvoir Royal).


1534, Les premières persécutions

C’est en 1534 que la persécution commence. François 1er, malgré sa tolérance, sera ulcéré par « l’affaire des placards ». Des affiches blasphématoires étaient collées dans les lieux publics, et ce jusque sur son château d’Amboise. Des centaines de réformés seront arrêtés dont une quarantaine brûlés vifs. Dès 1540, la répression s’accélère. A Orléans, Etienne Dolet sera condamné et brûlé à Paris avec ses livres et des bûchers sont allumés place du Martroi en 1549 pour exécuter une demi-douzaine d’hérétiques.

Mais à la veille de la mort du Roi François II à Orléans (1560), la ville apparait comme la capitale de la réforme en France.


1560, La mort du Roi provoque la crise

Fils aîné d'Henri II et de Catherine de Médicis, François II monte sur le trône de France à l'âge de quinze ans après la mort accidentelle de son père le 10 juillet 1559. Jeune et presque attardé, sa présence sur le trône ouvre la porte au conflit entre catholiques (Les Guises) et réformés (Les Bourbons).

D’un côté, François de Guise et son frère Charles comptent bien exercer une tutelle sur leur neveu de Roi.

De l’autre, le Prince de Condé, Bourbon et Calviniste, compte bien retirer le roi de l’influence des Guises. Il cherchera à enlever le Roi (Conjuration d’Amboise) mais l’opération est un échec et les comploteurs seront pris, pendus, noyés ou décapités.

Le 19 octobre 1560, le jeune Roi s’installe à Orléans à l’Hôtel Groslot dont le propriétaire était également passé à la Réforme. Les Guises obtiennent l’arrestation du Prince de Condé, jugé à la hâte et jeter dans une geôle tandis que Jérôme Groslot, maître des lieux, parvient à s’échapper. Mais l’histoire connaît un rebondissement : Le 6 décembre 1560, le jeune Roi s’éteint d’une forme de méningite.

Charles IX, jeune frère du Roi âgé de 10 ans, devient Roi et sa mère, Catherine de Médicis devient Régente du Royaume. Pour neutraliser la toute-puissance des Guises sur le pouvoir, elle nomme un réformé, Antoine de Bourbon, comme lieutenant général du Royaume et le Prince de Condé est libérée de sa prison.

Le 13 décembre 1560, une semaine après la mort du Roi, on construit place de l’Etape un hangar de bois pour accueillir les, états généraux d’Orléans. Mais l’entente entre réformés et catholique est presque impossible.


1561, La guerre, Condé s’empare d’Orléans

La réforme se renforce à Orléans et en 1561 on estime que la ville compte 2000 réformés sur une population de 20 000 habitants. La même année, se créé dans la ville une faculté de théologie réformée qui comptera en permanence une centaine d’élèves.

Malgré une politique de tolérance prônée par Catherine de Médicis qui autorise en 1562 le culte réformé en dehors des villes closes comme Orléans, la guerre va se déclencher suite au massacre de Huguenots à Vassy par des hommes du Duc de Guise.


Le 1er avril 1562, Condé, à la tête d’une armée forte de 200 chevaux, s’empare d’Orléans qui devient de fait la capitale des Huguenots. Il s’installe à l’Hôtel Brachet, remplace le gouverneur et les échevins catholiques.

Mais l’armée de Condé stationnée à la Chapelle Saint-Mesmin lui coute cher et à ce titre, il va lourdement taxer les bourgeois de la ville et faire fondre les précieux objets du culte pour battre monnaie. De plus, vols et pillages s’étendent à tout l’Orléanais. Les soldats huguenots dévastent et pillent toutes les églises. Le 3 mai, après le saccage de la cathédrale, le cœur de François II, récemment enseveli, est profané et brûlé dans le cloître.

A partir de l’été 1562, après les bâtiments, les Huguenots s’en prennent aux hommes du culte catholique. Ils sont exécutés et Jérôme Groslot sera le premier à vouloir se venger de ceux qui l’avaient condamné. Il fera pendre le curé de Saint-Paterne place du Martroi et deux messagers du Roi place de l’Etape. Dès lors, le pouvoir condamne par contumace de célèbres huguenots dont l’Amiral de Coligny et Théodore de Bèze.


1562, Condé prisonnier

Cependant, Condé se sent isolé à Orléans malgré diverses tentatives de négociation avec Catherine de Médicis. Condé n’arrive plus à payer son armée de reîtres et de lansquenets et une épidémie de peste décime une partie des habitants de la ville. Le 11 novembre, Condé s’empare de Pithiviers, pille la ville et fait tuer tous les prêtres. De là, il tente de regagner la Normandie pour recevoir une aide de ses alliés Anglais. Mais à Dreux, il est défait par l’armée catholique Royale, commandée par le Duc de Guise et le connétable de Montmorency. Côté Huguenots, Condé est fait prisonnier, du côté des catholiques, le connétable de Montmorency est fait prisonnier et emmené par Coligny à Orléans. Là, Coligny quitte la ville et laisse le pouvoir à son frère d’Andelot.


1563, Mort de François de Guise près d’Orléans

Conforté par cette prise de choix, François de Guise repart à la conquête de l’Orléanais. Il reprend aux Huguenots Etampes, Pithiviers, Beaugency et arrive aux portes d’Orléans et fait prendre position à son armée pour préparer l’assaut de la ville. Le 18 février 1563, revenant d’une inspection des troupes, sur la route de Saint-Hilaire à Olivet, il se fait assassiner par un dénommé Poltot de Méré armé d’un pistolet et qui lui tire dans le dos. Le parti catholique est décapité.

Catherine de Médicis reprend la main.

François de Guise mort et le connétable de Montmorency en prison, Catherine de Médicis à désormais les mains libres. Elle prend le commandement du siège d’Orléans et réclame l’envoi de canons et de boulets.


1563, La paix de l’Ile aux Bœufs

Catherine, depuis fort longtemps, essayait de faire libérer Condé, en vain. Les négociations se feront avec la Princesse de Condé. Au final, Condé et le connétable seront autorisés à participer à cette rencontre qui se fera au milieu de la Loire sur l’Ile aux Bœufs. Un compromis de paix est adopté et approuvé par l’édit d’Amboise en 1563. Mais chaque partie se méfie de l’autre.


1567, rebelote

28 septembre 1567, 4 heures du matin, la ville est endormie. François de La Nouë, dit Bras de fer, seigneur de La Noue-Briord, de La Roche-Bernard, de Montreuil-Bonnin, du Loroux-Bottereau, de La Verrière et de La Boissière-du-Doré a décidé de s’emparer d’Orléans qui tient tête aux protestants.

A la tête d’une troupe de cavaliers (entre 15 et 50 selon les versions), il pénètre dans la ville. Les catholiques se défendent et se replient sur la place du Martroi. La charge des cavaliers sera violente, plusieurs hommes du guet de la ville perdent la vie et les Orléanais se réfugient dans la forteresse de la porte Bannier. Le capitaine Caban (une rue porte son nom), présent dans la citadelle, tente une contrattaque qui restera sans succès. Au petit matin, la citadelle est prise et les protestants sont maîtres de la place.


1568

Condé, défait à Chartres, est obligé de signer l’accord de paix de Longjumeau et de quitter Orléans. Avant de partir, les Huguenots dévasteront la cathédrale Sainte-Croix. Les affrontements seront réguliers entre les réformés encore présents et les catholiques. Peu à peu, la paix s’installera dans la douleur et le doute.


1572, la Saint-Barthélemy

Mais à Paris, intrigues et complots se multiplient. Dans un souci d’apaisement, la reine mère marie sa fille Marguerite (Reine Margot) à Henri de Navare, Calviniste reconnu. Le lendemain du Mariage, le 22 août, Coligny est blessé par un homme du Duc de Guise. Le roi Charles IX craint alors que cette étincelle ne fasse exploser la poudrière Huguenote. Il donne l’ordre d’éliminer tous les Huguenots d’importance à Paris, Coligny en tête. Coligny sera chez lui, poignardé, défenestré, éviscéré, émasculé et décapité !


1572, Orléans, 25 Août

Le Maire d'Orléans (Claude Sain) reçoit un courrier de Paris ordonnant le massacre. Le massacre commence, il durera plusieurs jours où l'on tue, vole et pille sans vergogne les Huguenots.

Le massacre de la Saint-Barthélemy à Orléans dura 12 jours (du 25 août au 5 septembre 1572). Le premier mort fut un nommé La Cour, de nombreux huguenots furent précipités du pont dans la Loire. Claude Cochon, drapier, fort haï, sera rattrapé hors de la ville. Il paya rançon pour sauver sa vie, mais on l’attacha à un poteau pour lui faire manger des excréments humains, puis il sera massacré et trainé sur la voirie.

Un autre, fondeur de cloches, s’enferma dans sa maison barricadée. Il jeta son argent par la fenêtre et s’empressa de jeter de l’huile bouillante et du plomb fondu sur les catholiques en mal de sa fortune. Puis, il s’immola dans sa maison avec femme et enfants.

Sur la Loire, des centaines de cadavres flottaient et se décomposaient. Les Orléanais se refusèrent alors à manger du poisson pendant un long temps.


Eclairage

Le 26 août, les rues sont jonchées de cadavres (entre 1000 et 2000). Les charrettes sillonnent la ville pour déposer les dépouilles dans un charnier situé au nord de la cathédrale.

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