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Sociétés & harmonies.

La franc maçonnerie à Orléans

La Franc Maçonnerie

La Franc Maçonnerie Orléanaise

Franc maçonnerie Orléans

En 1721 Louis II de Pardailhan de Gondrin, duc d’Antin, alors âgé de quatorze ans, et proche parent du duc d’Orléans est nommé gouverneur de l’Orléanais. En 1731, il se fait initier dans une loge maçonnique parisienne. Sa haute naissance et son zèle le firent élever en 1738, à la dignité de grand-maître général des maçons dans tout le royaume de France. Sa haute protection permettait aux maçons Orléanais la désobéissance à la sentence de police de 1737 qui interdisait les associations en général, celle des francs-maçons en particulier, et à la bulle pontificale du 4 mai 1738, qui condamnait la secte des francs-maçons et portait la peine d’excommunication contre ses membres.

Après la mort du duc d’Antin en 1743, le procureur du roi à Orléans, Leclerc de Douy, adressa au chancelier, deux rapports sur l’existence d’un groupe maçonnique à Orléans. 


Voici le passage essentiel du premier rapport : « Il se forme depuis quelque temps dans cette ville, une association sous le nom de francs-maçons, et le nombre en augmente chaque jour. Ces particuliers s’assemblent jusqu’au nombre de trente à quarante, de différents états et conditions, et ne se retirent le plus souvent du lieu de l’assemblée que dans la nuit. Le secret inviolable qu’ils s’obligent de garder et qu’ils observent en effet, me fait ignorer le motif de pareilles assemblées ».


 Le second rapport fournit quelques détails sur les réceptions et les rites. « Ils forment entre eux un corps composé de différents états et conditions, unis par les liens d’une confraternité réciproque qui ne leur permet plus de s’appeler que du nom de frère. La noblesse et le roturier, l’officier et l’artisan, honteusement confondus, jouissent ensemble des mêmes avantages. La qualité d’hommes qu’ils envisagent seule, les uns dans les autres, qui les rend tous égaux par la nature, leur fait oublier toute distinction de rang et de naissance, et même de religion... 


Leclerc de Douy réclamait des mesures de sévérité qui ne furent pas prises. 


Le premier atelier maçonnique fut l’Union. En 1760, une loge régulière fut créée à Orléans, sous le titre distinctif Saint-Jean. L’année 1760, apparaît comme une grande année d’activité maçonnique. On relève à Orléans, au moins trois groupements maçonniques distincts : L’Union, les Beaux-Arts et Saint-Jean. 


Les frères de La Parfaite Union jouèrent de 1789 à 1792 un rôle important. Mais, appuyant une politique de réformes modérées, ils se heurtèrent à l’opposition des éléments sociaux qui prirent le pouvoir en 1793 et engagèrent contre eux une lutte souvent sanglante où ils furent finalement vaincus. 


Les loges maçonniques furent mises à sac en 1793 par les sans-culottes. Toutefois, quelques documents furent sauvés par des frères qui les conservèrent jusqu’à l’heure du renouveau. 


Au début du 20ème siècle, les maçons se mettent en lumière à Orléans. En 1900, Orléans compte deux loges : Les adeptes d'Isis-Montyon (22, rue des Turcies) et La véritable Amitiés (Rue Croix de Bois). En 1902, on verra la création de la loge Etienne Dolet (13, rue Etenne Dolet), fusion des deux loges précédentes et qui comptait 210 membres.


En 1907, à l’occasion des fêtes de Jeanne d’Arc, les frères Orléanais s’invitèrent dans le cortège pour protester contre l’aspect trop religieux de l’hommage annuel à notre pucelle : Fille du peuple brûlée avec la complicité de l'Église. Suite à la séparation de l'église et de l'état en 1906, les rapports sont tendus entre la mairie et l'évêché. Or, le conseil municipal autorise la participation au défilé de la loge maçonnique Etienne Dolet. Mgr Touchet, évêque, se refuse à participer aux festivités et reporte la cérémonie religieuse au 12 mai (10 000 personnes y assisteront). Le jour du 8 mai, les magasins ferment mais, la foule sera nombreuse pour assister au défilé des francs-maçons. 


Sous la troisième République, dite maçonnique, entre 1912 et 1940, deux frères endosseront le costume de maire à Orléans : Fernand Rabier  et Eugène Turbat. Ainsi qu'un ministre : Jean Zay.


La seconde guerre mondiale et le régime de Vichy seront une période noire pour les francs-maçons. Rejetés, les loges seront dissoutes, les biens vendus et les archives détruites. Ce n’est qu’après la guerre, que les loges se reformeront progressivement et très discrètement. 


Aujourd’hui On estime le nombre de frères dans l’Orléanais à un petit millier. Trois temples au nord, sud et centre d’Orléans accueillent quotidiennement les frères des cinq grandes obédiences.

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