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Evénements, Fêtes et foires.

fêtes à Orléans
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La coqueluche, 1583

les commerces d'Orléans

Année(s) : 

1583

Evènements à Orléans

1583, La coqueluche, puis la peste à Orléans

La contagion étant à Orléans, le maire et les échevins achètent une maison rue du Pommier-Rouge, près des remparts, au nord du Grand-Cimetière de la ville, pour y bâtir un hospice et y retirer les pestiférés. Cette rue prit le nom du Petit-Sanitas, au lieu de celui du Pommier-Rouge qui était son nom primitif. Les pestiférés étaient nourris et logés pour tout le temps que durait la contagion, et une forte somme d'argent fut prélevée sur les habitants pour subvenir à la dépense de cette maison. Le lieu est cependant sous-dimensionné face à l'épidémie et un nouveau lieu, la paroisse Saint-Laurent, est acheté : il s'appellera le Grand Sanitas.

Cette contagion était si terrible à Orléans à cette époque, que l'on n'enterrait les morts que la nuit, et une cloche que l'on portait devant eux, avertissait les personnes bien portantes de se cacher. On plaça, sur les maisons où il y avait des malades, des écussons aux armes de la ville, pour empêcher d'y entrer. Les pauvres étaient obligés de porter, lorsqu'ils étaient convalescents, un médaillon de papier attaché à leurs habits, pour annoncer qu'ils étaient encore malades. La ville en fit faire plus de 400 de cette sorte où étaient aussi peintes les armes de la ville. On fit, indépendamment de la taxe imposée sur les habitants, des quêtes dans toute la ville, et chaque paroisse d'Orléans fut imposée d’une somme d'argent pour payer les remèdes et l'entretien du bâtiment des pestiférés. 


Cette cruelle maladie tuait presque tous ceux qu'elle frappait, et dégénéra bientôt en véritable peste qui exerça sa violence pendant plusieurs années, ravageant tantôt une province, tantôt une autre, sans qu'une seule du royaume en fut exempte.

Eclairage

Elle fit mourir plus de 20 % du peuple de France, et rendit Orléans presque désert : On cite par exemple, dans les manuscrits du temps, que dans une seule petite rue de cette ville, la rue de la Corroyrie, où demeuraient les ouvriers tanneurs, près de Saint-Donatien, il mourut 3o hommes mariés, pères de famille, qui laissèrent leurs femmes veuves, ce qui fit donner à cette rue le surnom de la rue des Trente-sans-Hommes.

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