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La Loire à Orléans

La Loire à Orléans.

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Les bateaux de Loire

Evènements à Orléans

Les bateaux de Loire à Orléans

Du 17ème au 19ème siècle, la Loire sera la principale voie commerciale pour le transport des marchandises et des hommes. Ces besoins donneront naissance à la marine de Loire. Avant  l'arrivée du chemin de fer, puis de l'automobile, la Loire était une importante voie commerciale. Chanvre, pierre, bois, épices, sel, poisson, vins... étaient transportées entre Orléans et Nantes. Dès lors, différents types d'embarcations virent le jour. Toutes avec des caractéristiques communes : Un fond plat et à un faible tirant d’eau.

La gabare

Plus gros bateau de Loire, la gabare est un bateau à voile blanche ou rouge de quelque 22 tonnes qui servait à transporter les marchandises. Cette embarcation surmontée d'une voile rectangulaire mesure de 15 à 30 mètres de long et jusqu'à 5 mètres de large. Une taille qui permettait de transporter jusqu'à 80 tonnes de marchandises. Ce type de bateau a disparu à la fin du 19e siècle, notamment suite à l'arrivée du gouvernail.  La remonte concernait des produits tels que le sel, les produits des colonies (épices, sucre, café…), le poisson séché...


La toue

Ce bateau à fond plat et à la voile carrée mesure entre 10 et 15 mètres de long. Il tire son nom du verbe anglais "tow" (tirer, remorquer). Il est à l’origine de la technique de touage au XIXe siècle ; activité qui consistait à remorquer des péniches à l’aide de bateau grâce à une chaîne.


La toue sablière est cloisonnée de manière à conserver le sable et permettre d’écoper l’eau. Ce bateau est conçu pour extraire le sable des grèves de la Loire. L'embarcation à fond plat mesure de 10 à 20 mètres de long.


La toue cabanée (avec sa cabane) sert aux pêcheurs sur les barrages à saumon, ou à transporter jusqu’à 20 personnes pour voyager en descendant le fleuve. A l'époque où les moteurs n'existaient pas, les mariniers démontaient les cabanes pour passer les barrages, car cela augmentait le poids du bateau. Les matériaux étaient alors recyclés pour servir de bois pour la construction.


Le fûtreau

Plus petit bateau de Loire, le fûtreau servait aux pêcheurs, mais aussi aux passeurs et aux habitants. Cette embarcation à fond plat mesure entre 6 et 11 mètres de long. Son gréement carré est utilisé pour la pêche à l’anguille et à l’alose, mais aussi pour le transport. Le fûtreau était aussi utilisé comme annexe des grands chalands et comme moyen de transport pour les riverains du fleuve.


La sapine

La sapine (ou ramberte) est un bateau à usage unique qui a fréquenté la Loire de 1704 à 1860. Bateau éphémère et rudimentaire, construit en sapin et conçu pour un seul voyage en descente. D'une taille approximative de 23 m sur 3,5 m, elle transporte essentiellement du charbon. C'est une version allégée et bon marché du chaland de Loire. Au terme de son unique voyage, elle est démantelée, et son bois est vendu pour la charpenterie ou le chauffage. Le marinier doit alors rejoindre son port d'attache par ses propres moyens. Le chemin de retour accompli à pied à de rares exceptions près est long, aventureux, poussiéreux, jalonné de nombreux cabarets, champs clos propices aux querelles et rixes avec les cul-terreux ou les confrères.

Généralement, les bateaux étaient construits au lieu même qui serait leur port d'attache. Ceux qui les construisaient, les charpentiers en bateaux, étaient eux-mêmes peu ou prou gens de rivière. Dans le grand port d'Orléans, le charpentier en bateaux s'intitule aussi voiturier par eau. Cette activité double de constructeur et d'utilisateur de bateaux, suggère que ces charpentiers en bateaux travaillaient pour un marché très étroit. Une spécialisation poussée de l'un de ces artisans ne suffirait pas à nourrir son homme. En 1710, Orléans compte au moins encore un individu qui s'intitule charpentier en bateaux et voiturier par eau. Dès 1733, les notables de la même ville d'Orléans déclarent : Il ne se construit point de bateaux à Orléans : les mariniers achètent ceux de Roanne dont ils se servent pour descendre aux pays bas. Cet état de chose durera jusqu'à la fin de la batellerie ligérienne au 19ème siècle.

© Orléans Pratique & Insolite
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