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La guerre à Orléans

Orléans en guerre.

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1940 - Les Allemands arrivent

Commerces à Orléans

Le premier jour de l'occupation à Orléans

Le premier jour

Le dimanche 16 juin, au début de l'après-midi, les premiers détachements allemands arrivaient à Orléans par le faubourg Bourgogne. La colonne prit la Motte-Sanguin et s'engagea sur le quai du Fort-Alleaume. Un peu plus tard, un fort détachement motorisé arrivait sur le pont Bourgogne. Les chars furent rangés sur le mail, tandis que des soldats armés de mitrailleuses occupaient les carrefours.

Pendant que des colonnes allemandes commençaient à s'installer en ville, des soldats français, arrivés par le faubourg Bannier, suivaient les boulevards vers le carré Saint-Vincent. Ils n'eurent pas le temps de se poster que des troupes motorisées arrivaient par le boulevard Saint-Euverte. Les soldats furent parqués sur la Motte-Sanguin où un camp provisoire, entouré de mitrailleuses, avait été installé.

Des batteries allemandes, installées sur les hauteurs de Saint-Jean-de-Braye, tiraient sur la rive gauche de la Loire. L'artillerie française ripostait du Val et des mitrailleuses crépitaient vers Saint-Marceau. De toutes parts, on ramenait des blessés que l'on transportait à l'hôpital ou dans une infirmerie provisoire installée à Saint-Euverte. Les civils recevaient l'ordre de rentrer chez eux ; Orléans, vivait ses premières heures d'occupation.


L’arrivée si rapide des Allemands fut une grande surprise pour tous les Orléanais.

Les nouvelles étaient mauvaises. On savait que les troupes françaises, désorganisées, se repliaient en désordre et que l'ennemi arrivait de toute la vitesse de ses engins motorisés. Mais on ne le croyait pas si près. On l'attendait du nord ou de l'ouest, de Paris ou de la Beauce. Il arriva par l'est et occupa la ville sans rencontrer de résistance sérieuse. Les troupes qui participèrent à cette opération venaient de Melun. Il s'agissait d'une division d'infanterie avec son groupe motorisé.


Lundi 17 juin

La bataille s'éloignait de la ville, mais on commençait à mesurer l'importance du désastre. L'incendie faisait rage, des cadavres gisaient un peu partout dans les rues. Les troupes allemandes s'installaient en ville.

Des mitrailleuses étaient en batterie à chaque carrefour. Des régiments traversaient les rues en ruines pour gagner par le pont de Vierzon la Sologne où la bataille continuait. Le canon tonnait au loin et fort peu de civils dans les rues. Plus d'eau, plus de gaz, plus d'électricité. Tous les magasins d'alimentation fermés.

Quelques hommes organisèrent des corvées pour aller chercher de l'eau dans un puits à Saint-Jean-de-la-Ruelle. A l'hôpital, un vieillard de 74 ans fit le pain pendant plusieurs jours. Les difficultés matérielles allaient vite s'aggraver du fait qu'il ne restait en ville aucune autorité française. Le ravitaillement était pratiquement impossible, il fallait prendre d'importantes mesures d'hygiène, notamment enterrer les cadavres, recueillir les aliénés échappés de l'asile de Fleury, arrêter de dangereux malfaiteurs évadés de la prison et surtout lutter contre l'incendie qui prenait d'effrayantes proportions.

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