Faites entrer l'accusé : La patte d’oie de la rue de la Bretonnerie et de la rue de Gourville (Autrefois rue de la Laurière) s’appela longtemps « la Croix Rouge ». Une croix se dressait sur cet emplacement autrefois occupé par une maison rasée suite à l’histoire à venir. Le président et trésorier de France, le sieur Bourlabé, habitait rue de la Laurière, dans un bel hôtel particulier et employait un laquais, d’origine Solognote, fort bourru et alcoolique. Le 28 novembre 1594, en l’absence du propriétaire, le laquais poignarda une servante qui refusait ses avances puis la fille et le fils du maître des lieux. Sur ces faits, il rejoint son maître à la campagne comme si de rien n’était. De retour, les deux hommes « découvrent » les trois corps. L’enquête commence. On arrête un savetier, voisin proche (à l’angle de la rue) et l’on trouve chez lui des objets appartenant au sieur Bourlabé. Condamné au supplice de la roue place du Martroi, le savetier crie son innocence, mais avoue les vols. Le laquais, impassible, assiste au supplice et à la mort du pauvre homme. Peu de temps après, il sera congédié suite à une méchante dispute avec le cocher de la maison. Deux ans plus tard, suite à de nombreuses exactions en région Parisienne, il sera jugé et pendu. Avant sa mort, il avoua ses crimes à Orléans. On fit alors élever une croix à l’emplacement de la maison du savetier qui avait été rasée après le jugement de l’époque. Cette croix s’appelait : La croix rouge.