Cochon qui s'en dédit : Dans notre beau département du Loiret, les animaux étaient parfois trainés en justice pour avoir tué ou blessé des humains, ravagé des récoltes ou causé des épidémies. On signale un loup pendu à Mareau-aux-Bois, une truie pendue à Vennecy, une chèvre pendue à Fleury-les-Aubrais… Ces pratiques remontent à la nuit des temps, de la bible à l’ancien régime. Orléans, 18 octobre 1368. L’accusé était un pourceau, poursuivi pour coups et blessures involontaires ayant entrainé la mort d’un enfant. L'animal, propre sur lui, gardera le silence pendant le procès. Il fut prouvé par l’avocat que l’enfant était entré dans l’enclos en criant et que les pourceaux affolés le blessèrent dans cet affolement. L’enfant serait mort d’une fièvre consécutive au choc émotionnel et non suite à ses blessures. Bien que n'ayant exprimé aucun remord ni compassion vis-à-vis de la famille de la victime, les pourceaux seront acquittés.