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Grotte du dragon de Béraire
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Grotte du dragon de Béraire
La Grotte du dragon de Béraire est une cavité souterraine naturelle (environ 80m²) creusée dans la falaise sur laquelle a été édifiée l'église de la Chapelle-Saint-Mesmin. Béraire (Berarius) est, au début de notre ère, le nom du propriétaire de la villa gallo-romaine (villa Berarii) qui surplombait la falaise dans laquelle se trouve la grotte. Faisant suite à la crue de la Loire de juin 1856, elle a été redécouverte en 1856 par l'archéologue Orléanais Ernest Pillon.
La grotte est située à proximité du chemin de halage, sur le tracé du sentier de grande randonnée et sur celui de l'un des quatre chemins de Compostelle : la Via Turonensis venant de Paris.
La grotte du dragon de Béraire, aurait été, selon la légende, le repère d'un dragon tué par Saint-Mesmin l'ancien. Maximin (Saint-Mesmin) était le 2e abbé de l’abbaye Saint-Mesmin de Micy, d’abord un monastère fondé vers l’an 500 par son oncle Euspice.
Maximin (Saint-Mesmin), qui traversait régulièrement le fleuve pour venir prier dans la grotte, y est enterré à sa mort en 520. Afin d'honorer sa mémoire, une chapelle est construite vers 550. Par la suite, la grotte ne cessera d’être un lieu de pèlerinage jusqu’aux invasions normandes.
Une imposante porte, posée en 1857 et sur laquelle figurent les lettres S M (Saint-Mesmin) et les deux dates 520 et 1857, ferme l'accès à la grotte.
L'accès à la grotte par le chemin de halage supérieur se fait par un escalier de pierre de 35 marches et celui par la descente du parapet, au moyen d'un autre escalier de 42 marches. On peut la visiter pendant la période des journées européennes du patrimoine.
La grotte a probablement été habitée par des mammifères puis agrandie des mains de l'Homme au cours de la période préhistorique, puis utilisée comme repaire par le culte druidique au cours de l'Antiquité et au début du haut Moyen Âge.
Après la mort de Mesmin, la grotte devient un lieu de pèlerinage incontournable jusqu’au IXe siècle et des prodiges, dit-on, y attirent les foules jusqu'à son oubli. La grotte accueillit également les tombeaux, aujourd'hui disparus, de Théodomir (4e abbé mort en 570) et de Saint- Mesmin le jeune (5e abbé mort en 593) de Micy.