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La guerre à Orléans

Orléans en guerre.

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1429 - Le siège d'Orléans

Commerces à Orléans

La libération d'Orléans par Jeanne d'Arc en 1429

Alors que les Anglais tiennent la moitié nord du royaume de France, le roi Charles VII garde le sud qui lui est resté fidèle. La Loire fait la frontière entre les deux. De rares ponts subsistent : Angers et Orléans. Pour qu’ils puissent attaquer le dauphin, il faut donc que les Anglais prennent une de ces villes. Le véritable siège d’Orléans commence les 23 et 24 octobre 1428 après la prise par les Anglais du « boulevard » et du fort des Tourelles commandant l'accès sud du pont et leur installation dans les ruines du couvent des capucins. C’était sans compter sur Jeanne d’Arc qui renversera le cours de la guerre.

  • Le vendredi 29 avril 1429

A Orléans, on apprend que des vivres et secours, envoyés par le Dauphin et menés par la Pucelle, sont sur le point d'arriver dans la ville, par la Sologne. On s’organise et on s’arme pour parer à une éventuelle attaque Anglaise du convoi. Pour laisser le libre accès, des Orléanais font diversion et éloignent une partie des Anglais en allant guerroyer devant Saint-Loup. Dans le même temps, la caravane tant attendue entre dans Orléans. Jeanne d’Arc est restée à Checy jusqu'où elle a été conduite par le maréchal de Rais et Ambroise de Loré pour passer la nuit.

Le bâtard d'Orléans accompagné d’hommes d'armes par à la rencontre de Jeanne et décident que la Pucelle ne fera son entrée en ville qu’à la tombée de la nuit pour des raisons de sécurité. Mais le peuple est bien présent à son arrivée et l’accueille avec liesse. Jeanne, armée de toutes pièces, est montée sur un cheval blanc, précédé de son étendard blanc orné de deux anges tenant chacun une fleur de lis. A ses côtés se tenait le bâtard d’Orléans, quelques nobles et seigneurs, écuyers, capitaines et bourgeois.


  • Le samedi 30 avril

Un groupe d'hommes, mené par La Hire et Florent d'Iliers, font une sortie et tentent d'incendier la bastille de la place Saint-Pouër. L’opération sera un échec.


  • Le dimanche 1er mai

Le Bâtard d'Orléans part pour Blois afin trouver des renforts. La Pucelle l’escorte avec La Hire. Dès son retour, elle est encore, par la population, accueillit en héroïne. La nuit venue, Jeanne tente une nouvelle fois d'exhorter les chefs Anglais de lâcher prise, mais elle se fait insulter.


  • Le lundi 2 mai

Jeanne fait une sortie pour espionner les fortifications ennemies. Les Anglais sont impressionnés par les clameurs que déclenchent les déplacements de la Pucelle. Ensuite elle se rendra à la cathédrale Sainte-Croix pour les vêpres (office du soir).


  • Le mercredi 4 mai

Un convoi et des renforts, environ 1500 hommes, en provenance de Blois arrive en ville.  Jeanne partit à la rencontre des renforts, fatiguée par cette longue chevauchée prends quelques instants pour se reposer. Se réveillant en sursaut, elle a un mauvais pressentiment et demande à son écuyer de l’armer rapidement. Elle se presse de rejoindre la porte Bourgogne où règne une grande agitation. Galvanisés par la présence de Jeanne et l’arrivée des renforts, des hommes d’armes souhaitaient en découdre en attaquant la bastille Saint-Loup. Jeanne prend la tête des troupes (environ 1500 hommes), organise l’attaque et remporte le combat. Talbot, chef Anglais, en poste dans la bastille Saint Pouër, tente une sortie pour venir en aide à ses compatriotes, mais le clocher du beffroi donne l’alarme et 600 hommes, menés par le maréchal de Saint Sévère, le seigneur de Graville et le baron de Coulonces font reculer Talbot et ses troupes.

A peine le combat terminé, la bastille est détruite. Les Anglais déplorent alors 120 morts. Jeanne d’Arc est très marquée par la vue de ces cadavres et aussitôt se fait confesser par son aumônier. Elle demandera à tous les hommes de faire de même.


  • Le jeudi 5 mai, Jour de l'Ascension

Jeanne tient un grand conseil réunissant tous les grands chefs présents à Orléans. Il est décidé que le fort des tourelles sera attaqué ou assiégé dès le lendemain avec tous les hommes et tous les engins de guerre disponibles.


  • Le vendredi 6 mai, pris de la bastille des Augustins

Au petit matin, les Français passent la Loire en vue de délivrer Saint Jean le Blanc en premier lieu. Peu défendue, la place sera rapidement conquise et quelques fuyards iront se réfugier dans la bastille des Augustins. A ce moment, une rumeur parcourt les troupes : Les Anglais seraient sur le point de traverser la Loire par l'île Charlemagne. Les Français, désemparés, pensent à se replier, mais trop tard, les Anglais sortent en masse du fort des tourelles et des Augustins. Le combat est irrémédiable. C'est Jeanne qui fut l'animatrice de la première attaque en ordonnant de s’attaquer aux parapets. La bastille est bien défendue, alors, Jean d'Aulon, appelle maître Jean et lui demande de prendre des Anglais pour cible au sommet du mur. L'habile couleuvrinier fera d'une pierre deux coups, en ouvrant une brèche dans le rempart.

Le site est rapidement pris et la plupart des défenseurs sont tués ou faits prisonniers. On fait brûler la bastille. Les Anglais abandonnent d'eux-mêmes la bastille de Saint-Pryvé et y mettent le feu. Ils courent se réfugier à Saint-Laurent. La Pucelle, blessée au pied au cours de l'assaut par une chausse-trape, rejoint la maison de Jacques Boucher pour s'y reposer.

Cependant, les généraux se réunissent en secret et décident que rien ne sera plus tenté, compte tenu du manque d'effectifs. Jeanne, informée de la tenue de cette réunion, convoque les bourgeois et leur fait part de la décision des généraux. Jeanne parvient à les convaincre. Soldats et miliciens décident de la suivre le lendemain.


  • Le samedi 7 mai, prise du fort des tourelles

Dès son réveil, Jeanne assiste à la messe dite par son aumônier puis chevauche en direction de la porte de Bourgogne qu'elle trouve fermée par Gaucourt lui-même. Jeanne, soutenue et accompagnée par les soldats qu'elle avait rencontrés la veille, parvient néanmoins à sortir. Le contingent passe la Loire et se rassemble en la bastille des Augustins. C'est à partir de ce point que reprend l'offensive.

Le gros de la journée passa, marqué par un bombardement inutile et des tentatives de sape des fondements de l'ensemble, avec des mines. Des barges en feu furent lancées vers le fort, sans plus de succès. Le soir approchait. Dunois et les autres commandants avaient décidé de lancer l'assaut final le lendemain. Informée de cette décision, Jeanne demanda son cheval et partit pour un temps de prière silencieuse. Puis elle revint au camp, attrapa une échelle et lança elle-même l'assaut frontal.


Les soldats français se précipitèrent derrière elle, amenant en masse des échelles. Jeanne fut blessée à l'épaule, au début de l'assaut, par un carreau d'arbalète et fut emmenée à la hâte vers l'arrière. Elle retira elle-même la flèche, et, en dépit de sa blessure, réapparut rapidement dans les lignes françaises, donnant un nouvel élan aux attaquants. Les Français repoussèrent les Anglais hors du Boulevard dans le dernier bastion des Tourelles. Mais le pont-levis étant abaissé, le passage était ouvert. Glasdale tomba dans la rivière et se noya. Les Français accentuèrent leur pression contre les Tourelles elles-mêmes, des deux côtés, car le pont avait été réparé. Les Tourelles, à moitié en feu, furent finalement prises dans la soirée. Les pertes anglaises étaient lourdes avec près d'un millier de tués et 600 prisonniers. Par ailleurs, 200 prisonniers français furent trouvés dans le fort et libérés.

  • Le dimanche 8 mai

Avant même le lever du soleil, le reste de l'armée anglaise quitte ses bastilles se met en ordre de bataille près de Saint-Laurent. Les Orléanais pensent qu'un affrontement se prépare, sortent par la porte Renart et font de même. Galvanisés par leur victoire aux Tourelles, ses hommes sont impatients d'en découdre. Mais la Pucelle leur ordonne de ne combattre que si l'ennemi engage l'affrontement et, dans ce cas seulement, ils auront la victoire. Alors que les deux armées se regardent en chien de faïence, un compagnon la prévient, que le mouvement de retraite des Anglais a commencé. La Hire et Ambroise de Loré, accompagnés de cent lances, se jettent à leur poursuite, en tuant un bon nombre. Les Anglais poursuivis sur quelques lieux sont obligés d'abandonner armes et bagages et décident de se retirer vers Beaugency et Jargeau. . De leur côté les Orléanais s'empressent d'investir les bastilles avant leur destruction, dans l'espoir d'y récupérer armes, munitions, vêtements... Un important butin est ramené en ville.


La Hire et Florent d'Illier quittent la ville dans l'après-midi pour rejoindre Châteaudun, craignant que les Anglais ne l'occupent. Jeanne, quant à elle, quitte Orléans le lendemain, empruntant, en sens inverse, le chemin qui l'avait menée jusqu'à la cité assiégée. Elle compte rejoindre le Dauphin à Tours afin d'accomplir la suite de sa mission. Au final, le siège aura duré sept mois.

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