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Année(s) :
1595
Libraire ou vitrier ?
En 1595, le verre à vitres n'était pas encore usité à Orléans. Un libraire Orléanais, Jean de Plais, fut missionné par la ville pour fournir papier et huile (d'aspic) à tendre sur les châssis des chambres du gouverneur de la ville*. A défaut de pouvoir regarder à l'extérieur, ces épaisses feuilles huilées laissaient quelque peu passer la lumière tout en isolant symboliquement les pièces.
Pour protéger les fenêtres des agressions extérieures en l’absence de vitrage, le volet de bois était le moyen le plus élémentaire. On utilisait également de la paille pour les plus pauvres, ainsi que des toiles de lin, de chanvre, d’autres tissus ou du papier : "Quatre châssis de bois à tendre le papier pour les fenêtres de la dite chambre..., et huile à les oindre pour être plus clairs". Il faudra attendre le XIXe siècle pour que l’utilisation du verre se généralise, notamment grâce à l’invention de la soude artificielle dans les années 1790.
* François de Balzac d’Entragues.