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La Vache à Colas, 1605
Année(s) :
1605
Septembre 1605, la Vache à Colas
Suite à l’édit de Nantes de 1598 (Édit de pacification signé par Henri IV à Nantes et qui définit les droits des protestants en France et mit fin aux guerres de Religion), le bourg de Bionne, voisin d’Orléans, sera l’un de ces endroits de la région où les protestants pouvaient librement tenir leur prêche.
Par une belle journée de septembre 1605, lors d’un de ces prêches dans le temple protestant, une vache bien enhardie pénétra dans le bâtiment et créa un désordre tel un éléphant dans un magasin de porcelaine. Nul doute qu’il s’agissait là de la malveillance d’un vacher catholique en mal de troubler cette assemblée. Par les protestants présents, la vache sera capturée, ligotée, tuée, dépecée, partagée entre les fidèles et rapidement grillée et dévorée.
Un drôle et long procès se déroulera à Orléans entre le propriétaire de la vache, Monsieur Colas et les bouchers d’un jour. Durant les audiences, quolibets et noms d’oiseaux fusaient de toutes parts à l’encontre des protestants. Il n’en restera que ce proverbe, qui longtemps sera usité pour désigner avec ironie les protestants : Il a mangé de la vache à Colas !
Autre expression pour désigner les protestants à Orléans : Il a mangé des goujons de Loire. Durant le triste épisode de la Saint-Barthélemy à Orléans, de nombreux cadavres de Huguenots (protestants) furent jetés dans la Loire pour le plus grand plaisir des poissons. Les Orléanais se refusèrent alors à manger du poisson de Loire pendant un long temps.