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La Loire à Orléans

La Loire à Orléans.

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Les Mariniers

Evènements à Orléans

Les hommes

La batellerie ligérienne entraîna le développement de nombreux corps de métiers : Les bûcherons, les charpentiers, les cordiers, vanniers, cloutiers, charretiers, portefaix (porteurs), aubergistes et mariniers. Au 18ème siècle, le port d’Orléans peut accueillir jusqu'à 10 000 bateaux par an déchargeant de 300 à 400 000 tonnes de marchandises. Le commerce est florissant.

Pour les mariniers, la navigation commençait pour eux vers l'âge de douze ans et se poursuivait souvent jusqu'à leur mort. Leur existence était parfois brève en ce métier relativement dangereux.

La baisse des eaux ralentit ou arrête les bateaux. Elle cause par exemple la perte d'une cargaison. Elle multiplie surtout les échouements sur le sable. Il faut alors ou bien descendre dans l'eau et dégager le fond de l'embarcation, ou bien décharger le bateau pour qu'il puisse reprendre sa route. Il se produit parfois de véritables accidents sur le fleuve. Les plus fréquents sont dus à des écueils qu'un balisage insuffisant n'a pas signalé. La Loire était donc une voie d'eau irrégulière et incertaine. On peut dire que bien qu'utilisée par la navigation, la Loire n'a jamais été réellement navigable. La remontée pouvait même devenir impossible à cause du niveau d'eau trop bas, ou quand le vent soufflait du nord. On avait alors recours à la bricole ; c'était une sorte de harnais que l'on se passait autour de la poitrine, pour haler le bateau.


Un voyage sans retour, la sapine.

La sapine (ou ramberte) était un bateau à usage unique qui a fréquenté la Loire de 1704 à 1860. Bateau éphémère et rudimentaire, construit en sapin et conçu pour un seul voyage en descente. D'une taille approximative de 23 m sur 3,5 m, elle transporte essentiellement du charbon. C'est une version allégée et bon marché du chaland de Loire. Au terme de son unique voyage, elle est démantelée, et son bois est vendu pour la charpenterie ou le chauffage. Le marinier doit alors rejoindre son port d'attache par ses propres moyens. Le chemin de retour accompli à pied à de rares exceptions près est long, aventureux, poussiéreux, jalonné de nombreux cabarets, champs clos propices aux querelles et rixes avec les cul-terreux ou les confrères.

Notre-Dame-de-Recouvrance.
Le métier de marinier de Loire était autrefois dangereux. Certains naviguaient jusqu'à Nantes, d'autres partaient affronter la haute mer pour pêcher la morue. Leurs épouses souvent priaient en ce lieu en espérant recouvrer (retrouver) leurs époux sains et saufs. Ainsi l'église fut nommée Notre-Dame-de-Recouvrance.

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