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L'Or Blanc, le sucre
Le sucre, l'Or blanc d'Orléans
Dès le 18ème siècle, Orléans est le premier centre de raffinage du sucre en France. En 1800, on compte 39 entreprises de raffinage du sucre et 600 ouvriers produisant 50% du sucre de France. La Loire et ses mariniers joueront un rôle important dans ce développement.
Cette saga démarre au milieu du 17ème siècle. La famille hollandaise des Vandeberghe installe la première raffinerie d'Orléans. La France est alors le premier consommateur de sucre. On consomme aussi du café (venu des colonies) et donc plus de sucre.
Le sucre d'Orléans est considéré à l'époque comme le meilleur. Cet engouement pour le sucre s'accompagnera aussi de tous les excès de la traite des noirs.
Le sucre de canne brut ou "terré" (semi-blanchi) arrive des Caraïbes et des Antilles jusqu'au port de Nantes. Les colonies fournissaient alors 75% de la production mondiale.
Saint-Domingue est alors la première île de production (sucre et café). Le sucre est acheminé vers Orléans par les mariniers de Loire sur leurs chalands à voile. L'activité est intense et le port d'Orléans voit passer des milliers de bateaux transportant des milliers de tonnes de matières premières (sucre, mais aussi café, cacao, charbon pour les raffineries...).
La transformation du sucre génère également beaucoup d'emplois de sous-traitance : Fabrique de moules à pains de sucre, de pots à mélasse et de papier d'emballage. Mais cette industrie génère aussi des nuisances (pollution, risques d'incendie, odeurs...).
Au début du 19ème siècle, la perte des colonies, l'abolition (théorique) de l'esclavage et le blocus anglais freinent considérablement l'approvisionnement. Les fermetures de raffinerie se multiplient. Dès lors, on cherche des matières premières de substitution, et c'est la betterave qui sera exploitée. Napoléon 1er incite les agriculteurs à semer et récolter et les industriels à raffiner et produire. Dernière survivante, la raffinerie Jules Chavannes d'Orléans fermera ses portes en 1850.
Si on lève la tête dans les rues d'Orléans, on peut observer de très nombreuses cheminées coiffées de moules à pain de sucre décapités. A la fin de l'industrie sucrière, tous les moules, devenus inutiles seront détournés de leur fonction et trouverons une seconde vie sur les toits de la ville.