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Albert Barbier
Né en 1845 à Orléans
Mort en 1931 à Orléans
Albert Barbier
Albert sera jardinier comme son père. Il fait ses classes au château de la Source (photo) avant d'entrer en octobre 1863 comme garçon jardinier aux Pépinières Transon Frères et D. Dauvesse à Orléans. De 1865 à 1869, il est chef de culture à la multiplication puis chargé des achats et des voyages de 1869 à 1892. En 1872, il devient l'associé de Paul Transon avant de prendre la direction de la pépinière en 1892. Il devient également secrétaire général de la société horticole du Loiret. Délégué par le ministère de l'agriculture, il voyage beaucoup à travers le monde pour participer ou présider des concours ou expositions horticoles.
Républicain sous le Second Empire (1852-1870), Albert Barbier est élu conseiller municipal de la commune d'Olivet en 1881. Il devient adjoint de 1883 à 1896 et maire le 18 mai 1896 sous la Troisième République. En 18 juillet 1907, il est élu conseiller général du Loiret dans le canton d'Orléans-Sud, en remplacement de Paul Transon. Il siège au Conseil général pendant un quart de siècle, jusqu'à sa mort en 1931.
En 1894, Albert Barbier fonde avec ses deux fils, René et Léon, et son frère Eugène (1849-1907), la Société Barbier & Cie au 16, route d'Olivet à Orléans. Finalement, leur cousin Georges les rejoindra, suivi de ses neveux et petits-fils.
La pépinière va alors s'étendre sur plus de 170 hectares sur cinq sites (La Ferté-Saint-Aubin, Saint-Denis-en-Val, Saint-Cyr-en-Val, Orléans et Olivet). Avec près de 300 employés, Barbier est l'un des principaux employeurs de la région.
Le catalogue Barbier de 1908 compte 254 pages, mais les roses n'occupent que 10 % du catalogue, avec plus de 800 variétés de roses, dont 35 « nouveaux » rosiers wichuraiana. Les roses constituent alors seulement un quart de la production de la pépinière qui produit aussi soixante-dix variétés de pommes, des abricots, des poires, framboises, mûres, fraises, cassis, pêches, nectarines, prunes, coings, cerises, amandes, noix, noisettes, asperges, rhubarbe et fruits sauvages.
Barbier est l’un des premiers Français à exporter vers les États-Unis, mais aussi vers la Russie, sortant même un catalogue en anglais, une révolution pour l’époque.L'entreprise est à son apogée avant la Première Guerre mondiale, les rosiers lianes rencontrent un succès mondial grâce à leurs nombreuses qualités : forte croissance (ils peuvent facilement couvrir 10 mètres), feuillage brillant, porté sur des cannes souples très saines, résistance aux maladies, floraison printanière prolifique en grandes grappes généreuses.
On lui doit aussi l’introduction de l’érable « Crimson King » et la propagation de la cerise « Early Rivers ». Plus résistantes, ses plantations de vignes américaines aideront à lutter contre les ravages du phylloxéra.
À la fin de la Première Guerre mondiale, les commandes diminuent. Les années suivantes, les crises économiques de 1929 et 1931 et les lois protectionnistes de Grande-Bretagne rendent l'exportation plus difficile.
La mort d'Albert Barbier en 1931 marque la fin des créations de roses, la dernière rose étant 'Paul Dauvesse' en 1933, nommée en l'honneur du mentor d'Albert Barbier. Avec les pressions sur les terres pour la construction de logements, les pépinières Barbier rapetissent, et abandonnent la création de variétés pour devenir simple producteur de plants. L'entreprise ferme en 1972.
Il est notamment connu pour avoir donné naissance aux premiers rosiers lianes à partir de souches de rosiers botaniques trouvés au Japon par le botaniste allemand Max Ernst Wichura.