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La Gabelle
Année(s) :
1318
Entrepôt des sels à Orléans
Le sel, aussi appelé l'or blanc, était une denrée de première nécessité car il était presque le seul moyen de conserver les aliments. C’était aussi un élément nutritif indispensable pour l’élevage du bétail.
En 1318, Philippe-le-Long (Roi de France) mit sur le sel un impôt qui devait être provisoire (un peu comme notre vignette auto).
En 1344, Philippe de Valois (Roi de France) institua les greniers à sel et augmentera les taxes.
En 1455, Charles VII (Roi de France) accorda aux échevins le droit de stocker et de vendre le sel. Ces derniers installèrent leur dépôt de sel dans les celliers du nouvel Hôtel de ville d'Orléans (Hôtel des Créneaux). Derrière sa double porte et ses fenêtres grillagées se trouvait le passage du saloir, qui donnait accès aux caves de stockage du sel.
François 1er ne fera pas dans la dentelle et rendra cet impôt définitif (la gabelle) qui sera confirmé par Henri II. Aux échevins, on retira le droit de vente. L’état se réservait le monopole de la vente du sel dans des greniers, mais n'exerçait pas lui-même la vente, il s'en dessaisit au profit de marchands sous forme de bail après enchères. A Orléans, le premier bail de cette « ferme générale » sera passé en 1547.
Un temps, le dépôt restera dans l’Hôtel de ville avant d’être transféré rue du Grenier-à-Sel. Deux autres dépôts seront ensuite ajoutés : Rue de la Tour Neuve et Porte Bannier. On appelait ces entrepôts : Entrepôts de sel à distribuer. La gabelle sera supprimée en 1790.
Bonaparte la rétablira en 1806 et les bureaux étaient installés rue Basse-Gouttières (rue Jeanne d'Arc). Place du Châtelet, la prison, plus connue sous le nom de prison Saint-Hilaire (de par son voisinage avec l’église Saint-Hilaire) était de triste réputation célèbre dans la ville. En 1808, un incendie ravagea les locaux et cachots et les quelques pensionnaires furent transférés à la prison des Ursulines (future caserne Saint-Charles au sud de la Loire). Un temps laissée à l’abandon, la prison sera réaménagée en entrepôt de sel en 1819.
Cet impôt ne sera définitivement supprimé par l’assemblée constituante qu’en 1945 !
La disparité des régimes de gabelle en France entraîna une immense contrebande. Malgré la férocité des gabelous chargés de réprimer cette contrebande, les faux sauniers (vendeurs de « faux » sel) ne disparurent qu'avec la gabelle.
Le 1er décembre 1790, La Révolution française éclate, elle supprime les gabelles, ce qui réduit à la misère plus de 2 000 familles qui ne vivaient que du commerce frauduleux du sel.