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L'affaire Hocine Saïdi

les commerces d'Orléans

Année(s) : 

1968

Evènements à Orléans

1968, l'affaire Hocine Saïdi

François Charpentier et Jean-Michel Perronnet ne sont pas des inconnus pour les services de police. En ce printemps 1968, loin des émeutes et manifestations qui enflamment la France, nos deux compères s’occupent entre cambriolages et vols de voitures. Condamné à de la prison par la justice et non appréhendés, ils sont toujours en vadrouille dans les rues d’Orléans. Ce soir du 25 avril, en goguette dans un bar de la rue Etienne Dolet du vieil Orléans, ils engagent la conversation avec Hocine Saïdi, maçon de 43 ans et voisin de tablée. Ce dernier vient de toucher sa paye et au moment de payer sa tournée, une liasse de billets de 100 francs attire l’attention de nos deux désœuvrés toujours en mal d’un mauvais (ou bon) coup.


Ils proposent alors à leur proie de continuer la soirée dans un autre établissement. Les trois hommes montent dans la Simca 1000 de Charpentier et se dirigent vers Saint-Jean-de-Braye. Chemin faisant, quartier Saint-Marc, Perronet se saisit d’une clef à molette et frappe violemment Hocine assis à l’arrière du véhicule. Ils l’éjectent du véhicule, s’empare de son argent (quelque 1000 francs), le frappent à nouveau avant de le remettre dans la voiture, un objectif en tête : Se débarrasser du corps. Direction Combleux, la Simca s’arrête sur le chemin de halage des bords de Loire. L’endroit est désert, et un magnifique puisard, fermé par une dalle de béton de plus de 100 kg, leur tend les bras. A quatre bras, ils déplacent la dalle, y jettent le corps d'Hocine inconscient et referment le caveau improvisé !


De là, ils repartent, effacent toutes traces de lutte dans le véhicule et retournent faire la fête dans les bars de la ville, les poches pleines de billets.


Cependant, Hocine n’est pas mort ! Gravement blessé, mais avec la rage de vivre, il s’extirpe du puisard dans un effort surhumain pour déplacer la dalle qui devait sceller son sort. Il se traine péniblement jusqu’au presbytère de Combleux qui prévient les secours.


L’enquête sera rapide et les deux hommes sont interpellés. La cour d’assises du Loiret les jugera en janvier 1969. Cette dernière démontre que Charpentier était le « cerveau » de l’affaire et que Perronet, son comparse, était un être faible à la limite de la débilité. Malgré les remords émis par Charpentier, il sera condamné à 15 ans de prison contre 10 ans pour son compagnon d’infamie.

Eclairage

Hocine Saïdi, encore souffrant des coups reçus sur le crâne, était présent au procès.

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