Gens d'ici et d'ailleurs
Gens d'ici et d'ailleurs
Nos fleurons
Nos fleurons
Trouver
un médecin généraliste :
Gens d'ici (Page 2)
vers page 1
Gens d'ici (Page 2)
vers page 1
Accès rapide aux cartes et infos Orléans Pratique
Accès rapide aux cartes et infos Orléans Pratique
Liens rapides ...
Evénements, Fêtes et foires.
Les gens d'Orléans - Evènements - Lieux - Commerces - Industries - Les Maires - Les guerres - Histoire - Communautés religieuses
Colis piégé, 1818
Année(s) :
1818
Un colis piégé, rue Bannier à Orléans
2 septembre 1818.
Exécution à mort de l'auteur d'une machine infernale destinée à donner la mort au sieur Roux, officier retraité.
Ce misérable, revendeur, rue des Carmes, à Orléans, qui avait vécu en concubinage avec une de ses filles de boutique, sachant qu'elle allait être mariée à un militaire en retraite, conçut le criminel projet de tuer ce dernier. A à cet effet, il fit une petite machine infernale renfermée dans une boîte de 45 centièmes sur 30, et y plaça quatre canons de pistolet de fort calibre, qu'il arma après les avoir chargés. Un ressort, fixé à la détente et attaché au couvercle, devait activer la machine en l'ouvrant.
Le coffret fut porté rue Bannier, au domicile de la jeune personne, et adressé à son prétendu, comme lui étant envoyé de Malesberbes, son pays d’origine. Cet officier étant absent de la ville, la boîte qui devait lui donner la mort, resta près de quatre jours dans la maison de Julie Picanon et fut déplacée, remuée et levée plusieurs fois sans accident.
Le sieur Roux, à peine revenu chez sa prétendue, se hâta de prendre le coffret qui lui était adressé. Ne se doutant pas d'un présent aussi funeste, il plaça la boîte par terre, mit le genou dessus, brisa les cachets. Puis, après avoir coupé les cordes, il leva le couvercle avec son couteau, ce qui fit partir la machine infernale. L'explosion fut terrible et meurtrière, le militaire ayant été atteint de deux balles, l'une dans le bras droit, l'autre dans la cuisse. Heureusement, aucune de ces blessures ne fut mortelle, mais il resta estropié.
La police découvrit le coupable. Les perquisitions faites chez lui, firent découvrir les outils qui lui avaient servi, les bois semblables à ceux de la boîte, et surtout les fûts et les capucines des pistolets qui étaient dans la machine infernale, que le malheureux avait jetés dans les latrines de sa maison. Atteint et convaincu de meurtre avec préméditation, il fut condamné à mort.
Il se rendit à pied au lieu du supplice, et, étant monté sur l'échafaud, il harangua le peuple, et fit volontairement amende honorable en exhortant les spectateurs à ne pas imiter sa mauvaise conduite.