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2004, L’affaire Murielle Reigada
Année(s) :
2004
2004, étrange disparition d’une femme sans histoire
C’est le week-end, ce vendredi 3 décembre 2004, il est 17 :00 quand Muriel Reigada, 33 ans, quitte son bureau de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne à La Source. Elle monte dans sa voiture pour rejoindre le cocon familial à La Chapelle-Saint-Mesmin ou l’attendent son mari et ses deux enfants en bas âge. Pénétrant dans le garage de son immeuble, elle se fait aussitôt kidnappée par un homme qui la force à monter dans son véhicule (selon une vieille dame, témoin oculaire). On ne retrouve que son véhicule, portière ouverte et son sac à main au sol. Muriel Reigada a disparu. L’enquête démarre.
La vie privée de Muriel est passée au crible, mais absolument rien ne transpire. Alors les enquêteurs s’intéressent à sa vie professionnelle. Encore une fois, aucun indice ne se détache, quoique ? L’homme qui a temporairement occupé son poste de travail pendant son congé de maternité déclare avoir reçu plusieurs appels téléphoniques d’un dénommé Patrick et désireux de parler à Muriel. Il dit l’homme insistant, voir menaçant à l’égard de Muriel. Le remplaçant de Muriel (André Bouget) précise même qu’à son retour de congé de maternité, il en avisa Muriel qui lui demandera alors d’être discret sur la chose.
Mais l’enquête piétine, malgré une importante couverture médiatique et pour les enquêteurs, aucune trace ou communication ne conforte l’existence du fameux Patrick. De plus, de l’avis de tous, Muriel menait une vie paisible, rangée, discrète et sans histoire. La confidence d’André Bouget fait tâche dans tous les témoignages. Alors, près de 3 semaines après la disparition de la jeune femme, les enquêteurs se décident à perquisitionner le domicile d’André Bouget, rue d’Alembert à Saint-Jean-de-Braye. On découvre alors un pistolet et des menottes, mais aucune trace de Muriel. Mais, hasard ou instinct, l’œil d’un enquêteur se porte sur petite boîte à bijoux posée dans le salon. Il se sait d’une alliance, la fait tourner dans ses doigts et là, bingo, à l’intérieur de la bague, une gravure : Un amour pour la vie 23-06-97. 23 juin 1997, date du mariage de Muriel. André Bouger est dès lors en garde à vue.
Dans le jardinet de la maison, une zone de terre meuble intrigue les enquêteurs. On démarre alors une fouille du sol. 50 cm, un mètre, 1.50 mètre, rien. Mais alors, peu à peu, apparaissent des feuilles mortes au fond de la cavité. Leur présence est anormale et l’on continue à fouiller avec précaution. On retrouve alors le corps de Muriel. Sa tête et son sexe étaient rasés. On a un corps, un meurtrier, mais quel est le mobile ?
Andre Bouget, toujours calme, se lance dans une explication abracadabrantesque, prétextant une mauvaise blague qui aurait dégénéré ! Suite à la demande d’une collègue de Muriel, il avait mission, avec un ami Roumain, de kidnapper Muriel, la garder chez lui quelques heures pour lui faire peur, puis la relâcher, et ce, moyennant la modique somme de 300 €. La victime aurait été étouffée accidentellement puis enterrée. Rien ne corrobore cette version si ce n’est l’existence de cet ami Roumain.
L’homme est retrouvé et interrogé mais, sa version diffère quelque peu. Oui, il a enlevé et ramené Muriel chez Bouget. Ce dernier lui avait dit qu’elle servirait d’otage pendant le braquage d’un fourgon de la Brinks dans lequel se trouvait son mari ! Mais l’homme est formel, la dernière fois qu’il a vu Muriel chez Bouget, elle était en vie.
Mais contre toute attente, le 7 janvier, Bouget se suicide dans sa cellule de la prison d’Orléans. Mais son ami Roumain de 25 ans, Irinel Liteanu, sera jugé pour complicité en mars 2007. Minimisant son rôle à celui de chauffeur, il sera quand même condamné à 20 de réclusion.
Mais encore une fois, quelle était le mobile ?
Les enquêteurs découvrent que André Bouget, de son vrai nom Mohamed Bouajaj, avait conservé son passeport Algérien malgré sa naturalisation Française et son changement de nom.
D’autre part, l’homme avait déjà tenté de kidnapper, quelques mois auparavant, une autre employée de l’Agence de l’Eau qui occupait un poste similaire. A l’époque, l’enquête n’avait rien donné, mais les comparaisons d’ADN le confirmeront.
Un employé de l’établissement donnera une explication plausible. Dans sa fonction, Muriel brassait d’importantes sommes d’argent destiné aux communes. Bouget, aurait-il mis en place un plan diabolique pour prendre ce poste, détourner les fonds vers son ancienne identité pour ensuite fuir en Algérie avec son ancien passeport ?