Le procès débute le 26 janvier 2004.

Deux ans plus tôt, Aaron avait perdu sa fille dans un accident de voiture et aujourd’hui, c’est sa femme qui perd un époux apprécié de tous dans sa communauté.

Quand le hasard rencontre le destin. Aaron Powell se rendait en voiture en Espagne avec une amie. Une panne de la voiture les oblige à prendre le train à Orléans et à attendre son arrivée en gare. L’attente est longue et Aaron force un peu sur la bière quand il croise la route d’Élias Laguedani également en état d’ébriété.

L’accusé déclare que l’homme lui a saisi le bras (pour demander un renseignement) et, je cite " Je ne comprenais pas ce qu’il me disait. Je me suis senti menacé. Je lui ai dit : Dégage ! Laisse-moi tranquille ! " Puis il affirme que l’homme, qui sentait l’alcool à plein nez, le frappa violemment, y compris à terre, et que la suite ne lui revient plus en mémoire. L’accusé rappelle qu’il avait un coquard à l’œil lorsqu’il s’est rendu, mais les experts assurent que ce dernier est postérieur à la date des faits. Aucun témoin ne peut confirmer les faits, mais une chose est certaine pour tous : Aron Powell n’a jamais été violent envers qui que ce soit, contrairement à son agresseur. De plus, Élias Laguedani se montre peu bavard et ne change pas sa version des faits d’un iota. L’accusé sera condamné à 30 ans de réclusion criminelle, il fera appel.

Il sera rejugé à Tours en décembre 2004. Là, il confirme sa version des faits, à savoir, c’est lui l’agressé. Cependant, cette fois-ci, l’accusé émettra remords et excuses à la famille.  La cour d’assises d’appel ramène alors sa peine à 20 ans de réclusion criminelle.