Le Comptoir National d'Escompte de Paris s'installe place du Martroi (actuelle BNP).

Rue Ladureau : La rue est percée en 1904 sur l'emplacement de l'ancien monastère des Chartreux d'Orléans. Elle sera nommée rue Ladureau en 1906.

Fêtes de Jeanne d'Arc 1906. La traditionnelle procession traversera la ville avec en prime le bataillon des Sapeurs Pompiers d'Orléans. L'église est alors dans la tourmente avec la nouvelle loi de la séparation de l'église et de l'état, cependant, le Cardinal Touchet, mettra toute son énergie pour perpétuer la tradition des fêtes de Jeanne d'Arc. Le 8 mai, au lever du soleil,  une salve d'artillerie se fera entendre, ainsi que le bourdon de la cathédrale, les cloches paroissiales et le beffroi qui sonnera de quart d'heure en quart d'heure jusqu'à 14:00.  A 10:00, à la cathédrale, le panégyrique de Jeanne d'Arc sera fait par Mgr Emile Christophe Enard, archevêque d'Auch. Puis le cortège se rendra jusqu'à l'emplacement des tourelles.  A 21:00, un feu d'artifice sera tiré et une retraite aux flambeaux sera exécutée par les militaires.

Maison Morlon (10, Quai Barentin)  : Construite en 1906 par Philippe Morlon, entrepreneur en maçonnerie, la maison est de style Art Nouveau. Travaillant pour Hector Guimard, architecte, Philippe Morlon s'inspira vraisemblablement des plans de ce dernier. On peut y admirer le toit terrasse avec ses corniches et son balcon en fer forgé. Fer forgé multiprésent, y compris sur la porte d'entrée avec son décor "artichaut". Plusieurs éléments de cette maison sont inscrit aux Monuments Historiques (1994).

Maison rue Pasteur (28, rue Louis Pasteur) : Cette maison construite en 1906 est l'œuvre de l'architecte Léon Roulleau. L'entrepreneur, Philippe Morlon, se fera construire la même année une très belle maison de style Art Nouveau au 10, quai Barentin à Orléans.

Claude Lewy : Il est né en 1906 à Orléans et mort en 1981 à Paris. Claude Lewy sera maire d'Orléans de 1935 à 1940. Il étudie au lycée d'Orléans et réalise ses études secondaires avec Jean Zay. À 18 ans, Claude Lewy devient Secrétaire Général des Étudiants Socialistes (il précède à cette fonction Claude Lévi-Strauss).

La loi de 1905 : En application de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'inventaire ecclésiastique débute en 1906. N'approuvant pas cette mesure, le 7 mars 1906, Mgr Touchet, évêque, s'enferme dans la cathédrale avec les paroissiens, refuse d'ouvrir les portes aux autorités et fait sonner le glas. De nombreux gendarmes et soldats cernent la cathédrale. A 8:30, la porte est forcée par les autorités et l'inventaire peut commencer. Le 7 mars 1906 au matin, le commissaire d'Orléans constate que les portes de Saint-Paterne sont verrouillées et que les prêtres convoqués sont absents. De fait, c'est à la hache que la maréchaussée ouvrira la porte sous la protection d'artilleurs à cheval.

Ferdinand Foch : Une rue d'Orléans porte son nom car, le "futur" Maréchal Foch a habité cette rue au N° 5 bis, entre 1906 et 1908.

Grande Pharmacie Centrale : C'est le 31 mars 1906 qu'est inaugurée, au 19, rue de la République, la Grande Pharmacie Centrale. L'établissement, spacieux et moderne, tenu par Albert Cribier, était précédemment installé au 16, place du Martroi. La pharmacie se targue d'être la plus vaste du département et de vendre la qualité de produits la meilleure. De nos jours, 120 ans plus tard, l'endroit abrite encore une pharmacie

Magnus-Focké : C'est au 30(bis) rue Jeanne d'Arc à Orléans qu'en 1906 est fondée la Maison Magnus-Focké. L'établissement commercialise les instruments de musique (pianos) de la marque "Focké et fils aîné" créée en 1863 à Paris (9, rue Morand). M. Focké, fabricant de grande renommée, sera primé à l'exposition universelle de 1889 à Paris pour son travail. M. Magnus, luthier bien connu des Orléanais, était son beau-frère. En toute logique, l'établissement Orléanais, tenu par Veuve Magnus et fils, s'appellera Magnus-Focké. Quand le fils Magnus prendra la suite, une gestion désastreuse de sa part laissera l'entreprise en grande difficulté lors de son décès en 1931. La famille, finalement, redressera l'affaire. L'activité cessera en 1984, pour laisser place aujourd'hui à une biscuiterie.

Restaurant Jeanne d'Arc : Les frères Janvier ouvrent leur nouveau restaurant Jeanne d’Arc, précédemment installé plus au sud de la place, le 5 mai 1906 sur la place du Martroi à Orléans. Il sera repris ensuite par M. James Entwistle. Au rez-de-chaussée du bâtiment, le restaurant était richement décoré et de grandes fenêtres et vitraux (Œuvre de Marius Sabino) baignaient de lumière la salle. Dans les étages, l’hôtel abritait des chambres dotées de tout le confort moderne. En 2022, l’endroit est toujours occupé par un restaurant.