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Blason de la ville d'Orléans

Histoire d'Orléans, pas à pas

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A Orléans, Cette année là :

1792

  • Eglise Saint-Michel ( Rue de Bourgogne) : 1792 - L'église est vendue et devient un magasin de sel.


  • L'Hôtel Tassin de Villiers : Ce bâtiment plein centre centre-ville a été construit au 1792 (architecte Pierre-Adrien Pâris) par Pierre-Augustin-Charles Tassin de Moncourt,  riche négociant, guillotiné sur l’ordre de Fouquier-Tinville le 13 juillet 1793, soit un an après la construction de l'Hôtel. Son frère habitait au n°3 de la même rue. L'hôtel Tassin a été laissé en jouissance plusieurs années à un général d'armée. Une cour d'honneur précède de magnifiques bâtiments agrémentés d'un beau jardin planté de grands arbres. Aujourd'hui privé, Le bâtiment est inscrit aux monuments Historiques depuis 2015.


  • L'église de Saint-Chéron (Rue de la Bretonnerie - Rue des Récollets.) : 1792 - Les bâtiments sont vendus et une manufacture de draps s'y installe.


  • Le Calvaire. La Congrégation des Bénédictines de Notre-Dame- du-Calvaire est née à Poitiers en 1617. En 1638, dix religieuses de Paris viennent à Orléans et sont logées provisoirement impasse des Barbacanes, à l'ouest de la cathédrale.  En 1640, elles s'installent 1, rue Porte Madeleine. Leur église construite en 1683 (Notre-Dame-de-Compassion) disparait en 1841, lors de la construction du nouvel Hôtel Dieu. A la Révolution, les religieuses quittent le monastère en 1792 et, discrètement, se réfugient au 1, de la rue de la Fauconnerie. Les locaux sont alors utilisés comme magasin des subsistances militaires. En 1806, les Dames du Calvaire viennent habiter au fond de l'impasse Sainte-Colombe, au sud de la cathédrale. En 1834 elles bâtissent une chapelle sur l'emplacement approximatif de l'ancienne église Sainte-Colombe (disparue en 1962). Le Rectorat de l'Académie d'Orléans-Tours occupe aujourd'hui l'emplacement du monastère de Sainte-Colombe.


  • Les Capucins. Les Capucins vinrent à Orléans, à la demande d'Henri Ill, en 1578. Catherine de Médicis leur fit don, au sud de la Loire des Jardins du duc d'Orléans, où ils construisirent un couvent et une chapelle, consacrée en 1583. La chapelle, dévastée par les inondations de la Loire, sera reconstruite en 1603, sous le nom de la Visitation de Notre-Dame ou Notre-Dame de Bon Secours. A la Révolution, malgré l'intervention, en leur faveur, des habitants du Portereau, les Capucins durent se disperser en 1792. Devenu bien national, le couvent fut vendu en 1792 et en 1794 s'y installa une manufacture de faïence et de porcelaine. En 1877 la chapelle fut démolie et les Capucins devinrent maison de campagne du Petit Séminaire de Sainte-Croix jusqu'en 1906. En 1913, la commune de Saint-Jean-le-Blanc ouvre une école de filles, puis une école de plein-air.


  • Les Carmélites. Les Carmélites arrivent à Orléans en 1617 et logent provisoirement près de l'église Saint-Pierre-Ensentelée (Saint-Pierre-du-Martroi). Elles achètent aux Jacobins un terrain situé au nord de leur couvent (actuelle place Halmagrand) et y construisent leur monastère (entrée : rue des Anglaises, entre les n° 10 et 10 bis). Elles s'y installent en 1622 et en 1658 y érigent une chapelle qui n'est achevée qu'en 1685. Avec la Révolution elles quittent leur couvent en 1792. Devenu bien national, celui-ci est vendu et l'église devient fabrique de pipes, manège, puis local de la loge maçonnique de l'Union parfaite. Le couvent, joint à celui des Jacobins, est transformé en caserne (caserne Duportail) jusqu'au 20ème siècle. L'église n'existait plus en 1831. Les Carmélites achètent en 1805 le couvent des petits Carmes (7, rue du Puits-de-Linières). Leur chapelle, dont la première pierre est posée le 19 mai 1828 est consacrée le 29 mai 1830. En 1939, le Carmel quitte Orléans. L'ancien couvent d'Orléans, après avoir accueilli, en 1940, des familles sinistrées, est démoli en 1972-1973, pour faire place au Foyer Isabelle-Romée.


  • La Madeleine. Dans le faubourg Madeleine, se trouvait, au 11ème siècle, une église Sainte-Marie-Madeleine. En 1113, l'évêque Jean II la concéda au bienheureux Robert d'Arbrissel, qui y installa un prieuré dépendant de l'abbaye de Fontevrault. Le monastère et l'église, démolis par les Orléanais lors des invasions anglaises en 1428, reconstruits en 1466, furent de nouveau ruinés en 1562 par les Huguenots, puis restaurés en 1600 par Fougeu d'Escures. A la Révolution, les religieuses quittèrent Orléans en 1792. Le monastère fut vendu et démoli, ainsi que l'église, en 1799. A la Madeleine était joint un prieuré Saint-Jean-l'Evangéliste, avec sa chapelle, construit au 12ème siècle et détruit en 1562. C’était une communauté d'hommes dépendant du monastère de femmes.


  • L'Oratoire. En 1615, l'évêque Gabriel de l'Aubespine autorisait les Vénérables Prêtres de la Compagnie de l'Oratoire de Jésus à venir s'installer à Orléans. Ces derniers avaient pris possession d'un terrain appelé le Grand Jardin et situé rue de la Bretonnerie, sur l'emplacement occupé de nos jours par l'aile est du Palais de Justice. Ce fut Raoul Fournier, docteur régent de l'Université, qui fit construire leur maison et leur église. Celle-ci fut achevée vers 1620 et édifiée selon dans le style grec, sur le modèle de l'église de l'Oratoire de Paris, elle était surmontée d'un dôme. A Orléans, le rôle des Oratoriens resta modeste. A la Révolution, ils quittèrent Orléans en 1792. Leur couvent converti d'abord en magasin de fourrage, devint le siège de la Gendarmerie. L'église disparut en 1820, lors de la construction du Palais de Justice.


  • Saint-Loup-lez-Orléans. Au début du 13ème siècle, à l'entrée du faubourg Bannier (n° 26) existait une petite communauté, les Filles-Dieu ou religieuses de la Calle. En 1249, l’évêque Guillaume de Bucy leur fit don de l’église paroissiale de Saint Loup-lez-Orléans où elles vinrent s'installer. C'était là, selon la tradition, qu'était né Saint-Loup, évêque de Sens (de 609 à 623). En 1428, le prieuré transformé en forteresse par les Anglais fut assiégé par Jeanne d'Arc le 4 mai 1429. Il sera reconstruit et les religieuses s'y réinstallèrent en 1448. Dévasté par les Huguenots en 1562, il fut réédifié avec une église plus vaste en 1580. La paroisse fut alors supprimée. Le prieuré fut érigé en abbaye en 1639. Vers 1719, de nouveaux bâtiments furent construits. Avec la Révolution, les Bénédictines quittèrent Saint Loup en 1792. L’abbaye fut vendue et devient propriété particulière.


  • Le Petit Saint-Loup. En 1655, les religieuses firent construire une maison et une chapelle (à l'angle des rues du Petit Saint-Loup et de Saint-Euverte) où elles établirent leur noviciat, mais en 1685, elles abandonnèrent la maison, louée à des particuliers. En 1792, devenu bien national, le Petit Saint-Loup fut vendu et devint salle de bal et de réunions. La maison du 11, de la rue Saint- Euverte est construite sur son emplacement.


  • Les Ursulines. A la demande de Mgr de l' Aubespine, les Dames Ursulines de Poitiers envoyèrent à Orléans six religieuses et une sœur pour former un établissement rue de la Bretonnerie, sur l'emplacement occupé aujourd'hui par l'aile occidentale du Palais de Justice. Elles y ouvrirent bientôt un pensionnat de jeunes filles. Elles commencèrent en 1675 la construction d'un vaste monastère et d'une chapelle, le tout terminé cinq ans après. Cette nombreuse communauté fonda à son tour les couvents de Blois (1624), de Beaugency (1629), d'Issoudun (1630) et à Orléans, au sud de la Loire, celui de Saint-Charles en 1656. Avec la Révolution, elles furent expulsées de leur couvent en 1792. Celui-ci devint désormais la Prison d'Orléans qui subsista jusqu'en 1896, date de son transfert rue Emile-Zola. Quant aux Ursulines, réfugiées dès juillet 1792 à Orléans et dans sa banlieue, elles s'installèrent en 1810 au n° 1 du cloître Saint-Aignan (qui allait devenir le grand séminaire en 1909 puis les services de l'évêché en 1980) où elles ouvrirent un pensionnat. Exilées en 1906, elles allèrent alors habiter au 11, de la rue Saint-Euverte (ancien" Petit Saint-Loup) et en 1924 se fixèrent au n° 1 de la rue Pasteur, dans les anciennes dépendances des Chartreux. Mais les bombardements de mai 1944 ayant anéanti cette maison, elles durent quitter définitivement Orléans où elles avaient résidé plus de trois siècles.

Cette année là, en d'autres lieux :

Déclaration de guerre à l'Autriche. Victoire de Valmy. 1ère utilisation de la guillotine.

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